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Parc naturel régional du Luberon
Parc naturel régional du Luberon
Le Luberon
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Départements Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence
Création 31 janvier 1977
28 mai 1997 Révision
23 mai 2009
Le parc naturel régional du Luberon est un parc naturel en Luberon, massif montagneux français peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse et qui comprend trois « montagnes » : le Luberon oriental, le Grand Luberon et le Petit Luberon.
Il abrite une faune et une flore d’une exceptionnelle diversité ainsi qu’un patrimoine architectural et paysager de grande valeur.
Situation
Le parc s'étend sur deux départements, le Vaucluse (84) et les Alpes-de-Haute-Provence (04), il s'étend sur quatre-vingt cinq communes et mais il n'accueille que soixante-dix-sept communes adhérentes en 2009 et 167 676 habitants en 2006.
Il a une superficie de 185 145 hectares et s'étend de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la limite du parc naturel régional du Verdon à l'est, la Durance faisant office de frontière entre les deux.
Au nord, le Luberon est bordé par les vallées du Coulon-Calavon et du Largue, où l'on distingue le bassin d'Apt, à l'Ouest, de celui de Manosque-Forcalquier, à l'est.
Toujours vers le nord, les Monts de Vaucluse servent de contreforts aux massifs du Ventoux et de Lure.
Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues.
Le territoire du Parc
Le territoire du parc
Il est constitué du territoire des communes ayant délibéré pour approuver la charte du Parc et adhérer au syndicat mixte de gestion.
Elles sont au nombre de soixante-dix-sept et couvrent des communes du Luberon nord et du Luberon sud mais aussi de la vallée du Calavon et de la partie sud des Monts de Vaucluse comme Gordes ou Joucas, ainsi que les environs de Manosque et de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence.
Les villes les plus importantes sont : Cavaillon, Apt, Manosque, Pertuis et Forcalquier.
Géologie
Sur l'échelle des temps géologiques, le Luberon est constitué de roches datant de la fin de l'ère secondaire jusqu'au milieu de l'ère tertiaire.
Le massif montagneux est formé de terrains secondaires (crétacé inférieur), la plaine qui l'entoure est principalement tertiaire.
Pour cette raison, cette région est connue comme riche en fossiles de la fin de l'ère secondaire.
Le "Petit Luberon" est constitué d'une zone très large de calcaires marneux coupés par des bancs de calcaire plus durs (Néocomien) formant de grandes falaises.
Sur le versant nord, c'est le barrémien qui occupe la plus grande surface.
Le "Grand Luberon" est formé de calcaires marneux qui lui donnent son aspect arrondi (Hauterivien).
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible).
Les autres cantons du département sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments.
Dans le passé, des séismes d'intensité VIII (soit autour de la magnitude 5 environ sur l'échelle ouverte de Richter) ont eu lieu le long du système de failles de la Moyenne Durance, dans la région de Manosque : à Manosque le 13 décembre 1509 puis le 14 août 1708, à Beaumont-de-Pertuis en mars 1812, à Volx en mai 1913 ; la périodicité apparente d'environ cent ans de ces seismes fait que certains s'attendent à un séisme dans cette zone dans les prochaines années.
Le tremblement de terre du 14 novembre 1887 est le mieux connu ; il s'est manifesté à Cavaillon avec le plus d'intensité, mais a été ressenti à des kilomètres à la ronde.
Il a ainsi ébranlé le clocher de l'église de Gordes.
Relief
Vallée de l'Aigue brun
Tout le territoire du parc naturel régional du Luberon est marqué par un relief accidenté entrecoupé de larges vallées.
Au nord du parc, le massif des Monts de Vaucluse orienté Est-Ouest forme le contrefort aux montagnes du Ventoux et de Lure.
À l'ouest, les plaines de Joucas et de Coustellet sont séparées du bassin d'Apt par les collines de Goult et de Roussillon.
Au centre du parc, la "montagne du Luberon" est la colonne vertébrale du parc et constitue le principal relief. Ses pentes orientées au sud sont très abruptes alors que ses pentes nord sont plus douces vers le bassin d'Apt.
L'extrémité orientale du massif forme le Luberon Oriental avec un relief plus arrondi formé de collines aux pentes douces dominé par le sommet de Bellevue.
Au sud, la vallée de la Durance longe le parc.
L'automne et la fonte des neiges en hiver peuvent élargir le lit jusqu'à un kilomètre par endroit.
Un fort pourcentage de l'eau alimente des barrages et des canaux destinés aux différents besoins de l'homme (irrigation, eau domestique, énergie, ...)
Montagne / Massif Altitude Minimale Altitude Maximale Sommet
Petit Luberon 110 m 727 m Mourre de Cairas
Grand Luberon 350 m 1 125 m Mourre Nègre
Luberon Oriental 280 m 791 m sommet de Bellevue
Monts de Vaucluse 200 m 1 256 m Signal de Saint-Pierre
Environnement nocturne
Ce PNR est le premier a avoir intégré la protection de l'environnement nocturne, avant les lois Grenelle I et Grenelle II qui commencent à intégrer ces aspects.
Il a aussi testé des moyens d'éclairages innovants et économes (lampadaires à Leds alimentés par panneaux photovoltaïques par exemple, à Lagnes, avec replacement d'une centaine de lampadaires anciens par des « lanternes à LEDs (diodes électroluminescentes) avec abaissement de puissance.
Garantissant un bon niveau d’éclairement, ce changement d’équipement permet une économie d’énergie de 40%, tout en affichant une durée de vie 5 fois supérieure, et en diffusant moins de lumière parasite vers le ciel » .
Il a pu s'appuyer sur un groupe de travail et une cartographie (modélisation) de la pollution lumineuse faite pour la France et déclinée pour les Parcs naturels régionaux et travaille à sensibiliser sur la question via des conférences et documents à destination des élus, techniciens et du grand public.
Reconnaissance de l'UNESCO
En décembre 1997, le Luberon a été officiellement admis par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) dans le réseau mondial des réserves de biosphère (MAB).
En 2004, le parc naturel régional du Luberon a été admis dans le réseau des géoparcs européens (European Geoparks Network) soutenu par l'UNESCO.
La charte du parc
logo du parc
Selon l'article 3 de la Charte : "la délimitation du périmètre du Parc naturel régional du Luberon concilie deux approches :
Une approche territoriale fondée sur des critères physiques et biogéographiques
Une approche socio-économique prenant en compte les relations existantes entre les villes-centres (Apt, Cavaillon, Manosque, Pertuis) et les communes rurales environnantes."
Liste des communes adhérentes à la charte du PNR Luberon
Le Luberon obtient le classement "parc naturel régional" en 1977 devenant ainsi le 17e parc naturel régional français. Ce classement a été renouvelé trois fois : le 19 décembre 1980, le28 mai 1997 puis à nouveau pour douze ans par un décret du 20 mai 2009.
Les communes adhérentes au parc naturel régional du Luberon (mai 2009) sont :
Les communes du parc dans les Alpes-de-Haute-Provence :
Les communes du parc A-M
Aubenas-les-Alpes
La Brillanne
Céreste
Corbières
Dauphin
Forcalquier
Limans
Lurs
Manosque
Les communes du parc M-R
Montfuron
Montjustin
Niozelles
Oppedette
Pierrerue
Pierrevert
Reillanne
Revest-des-Brousses
Les communes du parc S-V
Saint-Maime
Saint-Martin-les-Eaux
Saint-Michel-l'Observatoire
Sainte-Tulle
Sigonce
Vachères
Villemus
Villeneuve
Volx
Les communes du parc dans le Vaucluse :
Les communes du parc A-C
Ansouis
Apt (Maison du Parc)
La Bastide-Des-Jourdans
La Bastidonne
Beaumettes
Beaumont-de-Pertuis
Bonnieux
Buoux
Cabrières-d'Aigues
Cabrières-d'Avignon
Cadenet
Caseneuve
Cavaillon
Cheval-Blanc
Cucuron
Les communes du parc G-O
Gargas
Gordes
Goult
Grambois
Joucas
Lacoste
Lagarde-d'Apt
Lauris
Lioux
Lourmarin
Maubec
Ménerbes
Mérindol
Mirabeau
Murs
Oppède
Les communes du parc P-V
Pertuis
Peypin-d'Aigues
Puget
Puyvert
Robion
Roussillon
Rustrel
Saignon
Saint-Martin-de-Castillon
Saint-Pantaléon
Saint-Saturnin-lès-Apt
Sannes
les Taillades
La Tour-d'Aigues
Viens
Villars
Villelaure
Le terroir
L'ocre de Roussillon a donné sa couleur aux maisons
La mer, en se retirant il y a des millions d'années, a légué aux hommes un trésor sédimentaire : l'ocre, précieux colorant.
Près du village de Roussillon, de grandes carrières ont été exploitées depuis la fin du XVIIIe siècle.
Elles ont employé mille personnes jusqu'en 1930. Aujourd'hui, à Gargas, une demi-douzaine y travaillent.
Il en demeure un paysage de falaises rouges sculptées à la fois par la nature et les artisans.
Le site est rendu aux promeneurs.
L'ocre a été utilisée dans le revêtement des façades, pour les papiers peints et la toile cirée.
Petit Luberon au niveau de Robion
Activités économiques
Agriculture et élevage (fruits, légumes, vins, mouton, lavande), agro-alimentaire (confiserie, conditionnement, expédition), tourisme, immobilier et construction sont les principales activités que l'on retrouve sur les communes du territoire.
Agriculture et productions
Bas-relief d'époque gallo-romaine : commerce du vin sur la Durance (Cabrières-d'Aigues)
La majeure partie des hauteurs du massif se situe dans une zone protégée où toute culture est interdite.
Cependant, sur les contreforts du massif, on retrouve des arbres fruitiers (principalement amandiers, cerisiers, oliviers) et des vignes.
Cette culture est très ancienne et l'on estime que les premières implantations de vignobles en Luberon remontent à l'installation des Romains dans le Luberon en l'an -120.
Une appellation d'origine contrôlée (AOC) « Côtes du Luberon » regroupe de nombreux producteurs.
Cette appellation concerne les vignobles implantés au sud de la RN 100 (dans la vallée nord du Petit Luberon).
Au nord, ils appartiennent à l'AOC « Ventoux ».
Les plateaux apposés ou accolés au massif offrent aussi de nombreuses traces d'agriculture ancienne ; de nombreux vestiges y ont été retrouvés, notamment sur le plateau des Claparèdes.
Enfin, on trouve aussi des cultures d'herbes aromatiques, de lavandins (trop bas pour une culture de « lavandes vraies ») et autres essences.
La magnanerie de Mirabeau
Historiquement, l'élevage du ver à soie fut très important dans le secteur du Luberon, mais il a disparu suite à des épizooties (pébrine) qui ont décimé les populations, mais aussi à cause de la modernisation de l'industrie textile, notamment avec la fabrication d'une « soie » artificielle (viscose) par le comte Hilaire de Chardonnet en 1884.
De nombreuses bâtisses, principalement des mas, ont gardé des traces de ces magnaneries (pièces dédiées à l'élevage du ver à soie).
On produit aussi dans le Luberon du miel (apiculture) et on élève des chèvres pour la fabrication de fromages.
Le blé meunier d'Apt est une variété de blé, dite aussi touselle blanche de Pertuis, qui a été retrouvée et identifiée, en 1985, chez un agriculteur retraite de Buoux, par les techniciens du Parc naturel régional du Luberon. Ils la firent immédiatement multiplier.
Ce blé étair considéré au début du XIXe siècle comme « une espèce de première valeur alimentaire » pour les pâtisseries et en particulier les pompes à l'huile.
Sa farine est pauvre en gluten comme toutes celles issues des vieilles variétés de blé.
Elle entre désormais dans la composition du galapian, pâtisserie du Luberon à base d’amandes, miel de lavande, melon et bigarreau confit.
Sur les pains, utilisant cette farine, des marques en étoiles sont réalisées sur les boules et sur les pavés.
Ils sont farinés et pourvus d’une pastille azyme avec le logo « Produit du parc naturel régional du Luberon ».
Depuis 17 avril 1995, le comité de l'Arche du Goût, antenne française du mouvement international Slow Food, lors de ses assises tenues à l'Université du vin de Suze-la-Rousse a consacré ce blé « sentinelle du goût », en même temps que l'épeautre de Sault et la brousse du Rove.
Tourisme
Maison du parc naturel régional du Luberon à Apt
Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif du Luberon est liée au tourisme.
Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent en plus de la traditionnelle dégustation de véritables cours d'initiation à l'œnologie.
Le parc du Luberon lui-même devient objet commercial (par exemple avec la « maison du parc » à Apt ou la création de labels).
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon.
Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals.
Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux.
Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs.
Les petites structures communales pour la gestion du tourisme, comme les syndicats d'initiative ou les points d'informations, ont tendance à être supprimées et remplacées par des structures intercommunales.
Plusieurs jardins situés dans le Parc ont reçu le label de jardin remarquable décerné par le Ministère de la Culture et de l'Environnement.
Citons le jardin à la française du Pavillon de Galon à Cucuron, le potager du château de Val Joanis à Pertuis ou le Jardin de la Louve, à Bonnieux.
Exploitation des richesses du sous-sol
Sur les flancs du Petit et du Grand Luberon, on exploite la richesse des roches calcaires avec de nombreuses carrières où l'on extrait des pierres blanches (Roche d'Espeil, Pierre de Ménerbes, Estaillades).
L'homme a aussi exploité la richesse en fer des terres ocrières au nord du Petit Luberon, au centre et à l'est de la vallée du Calavon, mais les guerres mondiales, les coûts de production et l'émergence de nouveaux pays fournisseurs de minerai de fer ont eu raison de cette activité.
Énergies renouvelables
En raison de son exposition au mistral due à son relief particulier et de la proximité de la vallée du Rhône, la première des deux sources potentielles d'énergies renouvelables du massif est l'énergie éolienne.
À partir de l'année 2000, des investisseurs et des bureaux d'études se sont rapprochés des communes au plus fort potentiel.
Le 23 juin 2003, une charte a été adoptée par le biais du Parc, après un travail d'information, d'étude et de réflexion, qui rappelle entre autres les contraintes réglementaires.
La seconde se trouve dans la filière bois.
Depuis 2001, une politique ambitieuse est menée par le Parc.
Cette énergie propre a également l'avantage de participer à l'entretien et la protection de la forêt.
Sur la superficie de la zone protégée, elle représente un volume de 2 250 000 m3. L'inventaire forestier de 1994 a montré un accroissement de 50 000 m3 par an pour les espèces de pins d'Alep et de pins sylvestres.
Les trois quarts de la superficie correspondent à des parcelles où la pente est inférieure à 30 %.