Hotels particuliers sur Avranches

Dans la rue d'auditoire , au n°11 , l'hotel normand de garat est probablement l'un des plus imposants immeubles de la ville avec ses 14 fenêtres donnant sur la rue , fut édifié après 1774.

il s'agit ici d'un rare exemple d'architecture résidentielle aristocratique avranchinaise.

à l'origine de sa construction , un enduit de chaux lisse devait recouvrir les maçonneries , des moellons pour ne laisser visibles que les éléments de granite gris constiuant les jambages des portes et des fenêtres et faisait saillie dans le plan de la façade .

Rue Louis Millet , l'hôtel de Pracontal édifié par la famille du même nom , originaire du dauphiné, est un vaste édifice qui présente la particularité de posséder des chaînes d'angles et des entourages de fenêtres en pierre de Caen:les mascarons qui ornent les linteaux tranchent avec sévérité des autres bâtiments avranchinais de cette époque.

touché par les bombardements de juin 1944 qui firent tomber sa façade occidentale , il fut intelligemment restauré par ses propriétaires.

de la rue Chevrel est un exemple unique de façade du XVIè siècle à Avranches;il semble que l'édit royal de 1607 promulgué par henri IV et portant sur l'interdiction du pan de bois dans les villes ait été particulièrement respecté à Avranches , tout comme dans la généralité de Caen

la maison dite aux gargouilles , rue Challemel lacour , fut édifiée en 1651 par un certain Le Masson , un bourgeois enrichi dans le commerce.

les quatres gargouilles qui surgissent de la façade et surplombent la rue , ne permettent plus l'écoulement des eaux de pluies depuis  que l'on fit disparaître les deux pignons qu'elles encadraient.

les stigmates de ces deux pignons sur rue se voient encore partiellement dans la paroi du mur , au dessus de chacune des gargouilles , sous la forme de saignées obliques dans le parement.

La propriété Bergevin , ancien hôtel Meslé de la Bretèche , dont les jardins s'étendent en terrasse contre l'enceinte  de la ville , fut édifiée suite au déclassement de la place forte , sous le règne de Louis XV , vers 1740: sa façade quelque peu dénaturée par la disparition de ses lucarnes jouxte un puits inscrit entre les deux volées d'un remarquables escalier du milieu du XVIIIè siècle , qui confère à cette propriètaire toute sa noblesse.

Les moines de l'abbaye de la lucerne qui faisaient valoir leur droit seigneurial sur le marché d'Avranches , possédaient une maison donnant sur la place et où anciennement pendait l'enseigne de la sirène , cette maison de la sirène serait l'édifice à pans de bois située à l'angle de la place et de la rue Boudrie.

Cependant cette attribution ne date que des années soixante dix lorsque l'abbé Lelégard , venant d'acquérir les ruines de l'abbaye de la lucerne,prétexta l'appartenance passée de l'édifice aux moines prémontrés pour la sauver d'une destruction programmée par la municipalité de lépoque qui souhaitait agrandir la place.

Par la suite ce rare exemple de construction à pan de bois avranchinais fut restaurée.

A l'arrière , une tourelle d'escalier polygonale permet l'accès aux niveaux supérieurs , sa toiture abrite un pigeonnier.

En sous sol , une cave voutée polygonale unique occupe la totalité de la surface de l'édifice.

Des constructions similaires devaient exister autour de la place du marché et le long des rues adjacentes comme l'indiquent les murs à encorbellement conservés ici et là dans les façades plus récentes.