Les chateaux du CalvadosLe chateau de BenouvilleLe chateau de BenouvilleLe château de Bénouville, œuvre de Claude Nicolas Ledoux, a été construit en 1769 sur la demande d'un couple de marquis, les Sanguin de Livry, à Bénouville dans le Calvados (Basse-Normandie).
HistoireEn 1792, c'est un ancien fermier général qui le rachète avant d'être guillotiné en 1794...
Sa fille hérite ensuite du domaine qui restera dans sa famille jusqu'en 1927.
À cette date, il devient la propriété du conseil général du Calvados qui y installe une maternité départementale.
Gérard Lenorman y est né et la mère d'Annie Girardot y était sage-femme.
En 1980, il est réhabilité puis restauré pour ouvrir ses portes au public en 1990.
Le château abrite la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie depuis 1982.
ArchitectureCe château fait aujourd'hui partie des œuvres de Ledoux les mieux conservées.
Son escalier monumental et son architecture étonnante de modernité pour l'époque font de lui l'un des monuments majeurs de la fin du XVIIIe siècle et une référence pour les amateurs de néoclassicisme.
Dans les années 1930, une grande partie du château est classée monument historique (Classé MH, 12/12/1930):la chapelle médiévale,
la totalité du corps de logis,
la chapelle attenante au bâtiment principal,
la balustrade du XVIIIe bordant la terrasse,
le premier parterre nord.
Cette protection est complétée dans les années 1980 (Classé MH, 16/07/1987) pour :les murs de soutènement surplombant la vallée de l’Orne, ainsi que la terrasse qu’ils délimitent,
le second parterre nord et l'allée de tilleuls qui le borde,le lavoir,les façades et toitures des ailes ouest et nord des communs,la façade orientale de l’aile est des communs avec sa balustrade.
Escalier du château de BénouvilleFaçade nord du château de BénouvilleLa chapelle du château de Bénouville vue du chemin de halage au bord du Canal de Caen à la mer.Le lavoir.Le château de Bénouville vu depuis le Boëdic voguant sur le Canal de Caen à la mer.le chateau de BalleroyLe chateau de BalleroyLe château de Balleroy est un château situé sur la commune de Balleroy en Basse-Normandie.
Description et historiqueLe château de Balleroy fut édifié de 1626 à 1636 sur une terre proche de la forêt et de l'abbaye de Cerisy pour Jean de Choisy.
Ce petit-fils d'un marchand de vin « en gros » de la cour d'Henri IV devint conseiller d'État et chancelier du fastueux Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, qui à partir de 1634 employa l'architecte François Mansart à la reconstruction du son château de Blois.
Un chef-d'œuvre de l'architecture Louis XIIIL'architecte alors inconnu, qui avait déjà dressé les plans du nouveau château de Berny demeure transformée pour le chancelier Pierre Brûlart de Sillery (1624-1625), vint régulièrement à Balleroy de 1632 à 1634 et donna ici ceux du château et du vieux village qui, préexistant à la demeure seigneuriale, fut déplacé et disposé de part et d'autre d'un axe principal afin de créer une perspective où se succèdent rue, avenue ou allée d'honneur, pente douce, cour d'honneur encadrée de deux pavillons carrés, communs longs et bas encadrant des parterres de grands rinceaux de buis, cour d'honneur de plan cintré flanquée de deux guérites, enfin terrasse ceinte d'une balustrade, comme un « plateau » où semble posé le château.
Œuvre de jeunesse, il marque un tournant dans l'histoire de l'architecture française.
Construit en briques, schiste et pierre de Caen, le château comporte un pavillon central couronné d'un lanternon flanqué de deux bâtiments plus bas. Les communs sont disposés de part et d'autre des jardins dessinés par Le Nôtre.
L'intérieur du château offre un grand salon remarquable pour ses peintures de Mignard :
Le Char du Soleil, les portraits de Louis XIII, et de la famille de Louis XIV qui avaient été voulus par Mme de Choisy, « si avant dans le monde et si instruite des intrigues de la Cour » selon Saint-Simon.
Le jardin à la française est composé d'un parterre de buis taillés et d'une terrasse flanquée de deux pavillons.
Le château domine la Drôme.
Un des communs abrite le musée des Ballons créé par Malcolm Forbes, qui contient des documents sur les frères Montgolfier.
Le jardin est cité par Philippe Thébaud parmi les 300 plus beaux jardins de France.
Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 janvier 1951.
OccupantsLe plus connu de la famille est Francois-Timoléon (1644-1724), quatrième et dernier fils de Jean III de Choisy, qui fut très jeune travesti en fille par sa mère — jusqu'à ses 18 ans —, afin de faire sa cour à Anne d'Autriche et l'introduire dans l'entourage de son fils cadet, Philippe d'Orléans, dont il devint le jeune compagnon de jeux ; devenu abbé, il a laissé de célèbres Mémoires pour servir l'histoire de Louis XIV (1737) ; il fut envoyé comme ambassadeur auprès du roi de Siam en vue d'une conversion au catholicisme ; en 1698, il vendit Balleroy à la princesse d'Harcourt, née Françoise de Blacas.
En 1704, la terre de Balleroy est érigée en marquisat au profit d'un de ses cousins.
Après la mort des deux fils des la Cour de Balleroy pendant la Révolution, leur petit-fils n'en reprit possession qu'en 1827, et il resta la propriété de ses héritiers jusqu'en 1970-1971, date de son achat par l'homme d'affaires américain milliardaire Malcolm Forbes, directeur du magazine Forbes.
Parmi ses habitants célèbres on compte Albert de Balleroy (Albert Félix Justin de la Cour de Balleroy), peintre animalier du XIXe siècle, ami d'Édouard Manet et du groupe des Batignolles; quatre de ses tableaux représentant des scènes de chasse ornent la salle à manger du château.
L'impératrice Eugénie posséda une de ses oeuvres
Une demeure littéraire ?Marcel Proust visita le château en compagnie de Paul Helleu et l'aurait transposé en château de Guermantes dans À la recherche du temps perdu.
Sources bibliographiquesBalleroy ds Châteaux de Normandie (numéro hors-série de la revue Maisons normandes, vol. 2, pp 40 à 48, avec vues des pièces décorées et remeublées par Forbes) ;
Étienne Faisant, Calvados. Balleroy. Nouveaux documents sur la construction du château (1631-1637), Bulletin monumental, 2007
Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, 1987, 997 p. (ISBN 2-22105412-1)
Philippe Thébaud, Guide des 300 plus beaux jardins de France, Marseille, Rivages, 1987, 222 p. (ISBN 2-86930062-X)
Michael Jacobs et Paul Stirton, Le voyageur d'Art en France, Paris, Arthaud, 1987, 300 p. (ISBN 2-70030526-4)
Michael Jacobs est titulaire d'un doctorat du Courtauld Institute of Art de Londres, il a enseigné en France l'art et l'architecture. Paul Stirton est chercheur à l'université d'Édimbourg et au Courtauld Institute of Art
Françoise Sabatier (dir.), Ouvert au public, Paris, Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, 1984, 392 p.
GalerieChâteau de Balleroy, la grande alléeEntrée par la grande grilleJardin à la françaiseles communsles douvesJardin à la française et labyrintheLe Chateau de BeaumesnilLe chateau de beaumesnilLe château de Beaumesnil est situé dans la commune de Beaumesnil, département de l’Eure, en Haute-Normandie.
Une partie du château et du parc fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1966.
DescriptionDe la forteresse élevée au XIIIe siècle, il ne subsiste, pour la mémoire, qu’une motte couverte d’un labyrinthe végétal qui matérialise l’emplacement d’une ancienne tour talutée.
Rare exemple de château d’époque Louis XIII (l’essentiel de la construction, dirigée par l’architecte Jean Gallard, se situe entre 1633 et 1640), la demeure actuelle, contemporaine de la fontaine Médicis et de l’hôtel de Sully, porte l’empreinte de la Renaissance finissante, mais on y trouve aussi la marque de courants nouveaux, venus d’Italie (style florentin) et de Hollande.
Les matériaux utilisés sont la brique et la pierre.
La brique, bon marché, était produite en grande quantité en Normandie mais, pour remédier aux éventuels défauts de fabrication, il était d’usage de renforcer les parties les plus fragiles avec de la pierre.
Côté ouest, l’entrée principale est précédée par un pont, une vaste cour formant terrasse et un escalier de x marches aboutissant à mi-hauteur entre le sous-sol et le premier étage.
Venant du parc, côté est, on franchit un autre pont qui débouche sur un double escalier donnant directement sur le premier étage.
L’ensemble comprend :un avant-corps central surmonté d’un lanternon, symbole de puissance où deux feux signalaient toute la nuit aux alentours l’emplacement du château .
un corps de logis rectangulaire comportant trois travées de part et d’autre de l’avant-corps, où se trouvaient les appartements des maîtres de maison et les pièces réservées aux invités de marque .
deux pavillons latéraux, ajoutés au XVIIIe siècle, où on logeait les personnes de moindre importance .
le tout coiffé d’une haute toiture en ardoise.
Le logis se compose de quatre niveaux : un sous-sol, deux étages et un étage de combles.
Sur les façades, construites par les Frères Martin et Toussaint La Flèche, c’est la ligne verticale, soulignée notamment par la hauteur des baies et des cheminées, qui domine.
La décoration est assez chargée : chaque baie, chaque fenêtre, chaque lucarne est surmontée d’un fronton cintré ou triangulaire dont le centre est occupé par un mascaron inspiré des masques de la Commedia dell'arte.
Le motif répétitif d’un M et d’un D entrelacés rappelle les initiales de la première propriétaire (Marie Dauvet Des Marets).
On note l’association de trois couleurs : le bleu de l’ardoise, symbole du ciel, le blanc de la pierre, couleur royale, et le rouge de la brique, couleur des empereurs romains.
Le grand escalier d’honneur est entièrement logé dans l’avant-corps.
Au niveau inférieur du corps de logis, qui abrite un musée de la reliure, se trouvent :
une pièce de rangement dans laquelle on entreposait notamment les bûches et le vin à servir le jour-même .
la cuisine avec sa cheminée monumentale, à l’intérieur de laquelle les cuisiniers pouvaient circuler, un puits, un coussiège (sorte de banc en pierre construit dans le renfoncement des fenêtres) qui permettait de profiter de la lumière naturelle pour effectuer des travaux de couture ; la cuisine est directement reliée au premier étage par un escalier de service.
Au second niveau, on découvre successivement :
La bibliothèque Le Grand Salonla bibliothèque, dans laquelle on conserve un extrait des minutes de l’interrogatoire de Ravaillac, exposé dans une vitrine ; un tableau représente Marie de Médicis (le grand-père de l’épouse du premier propriétaire fut un de ses ministres) ; au-dessus de ce tableau, on lit la devise des Montmorency ; le carrelage rouge reprend différents emblèmes de cette famille (l’aigle, le lion, le trèfle à quatre feuilles au milieu d’une branche de laurier et la croix des Croisés) .
le Grand Salon en partie Louis XV, avec, au centre, des sièges dits « courants » (qu’on déplaçait fréquemment), recouverts de tissus aux motifs de fables de La Fontaine et de personnages exotiques et, le long des murs, des sièges cannés dits « meublants » (qu’on ne déplaçait pas), dont on recouvrait l’assise d’une galette en hiver; un paravent à quatre pans protégeait des courants d’air la personne installée sur le lit de repos, meuble confortable souvent utilisé pour la conversation ; la cheminée est décorée d’une coquille Saint-Jacques au naturel ; des lambris, sculptés dans les parties supérieures, sont présents sur les quatre murs ; le tapis, qui recouvre une grande partie du parquet, était roulé et rangé quand la pièce n’était pas utilisée ; au-dessus de la cheminée, la glace est composée de cinq éléments car la technique française du début du XVIIe siècle ne permettait pas encore la fabrication d’une grande surface d‘un seul tenant ; au plafond, la partie centrale, peinte en bleu, est encadrée par un bandeau d’ornement.
une salle à manger, dont le sol est carrelé, comme dans la bibliothèque, aux armes des Montmorency; des tapisseries ont été posées par la suite mais la règle voulait qu’il n’y ait pas de tissu accroché aux murs en raison du risque d’imprégnation des odeurs ; de même, la cheminée a été ajoutée au XIXe siècle ; avant, elle n’avait pas sa place dans ce type de pièce ;
les appartements de Madame, dont une chambre dans laquelle on reconnaît un portrait d’Henriette de France, reine d’Angleterre; le secrétaire était équipé d’un dispositif ingénieux : l’ouverture du cylindre déclenchait le déplacement de la tablette et le retrait de celle-ci commandait la fermeture du cylindre ; le décor d’un dessus de porte est agrémenté de brins de muguet.
un petit bureau.
Les niveaux supérieurs ne sont pas ouverts à la visite.
Façade occidentale vue du pontDétail façade occidentaleMasque en façadeFaçade orientaleLa QuintinieLe domaine de 80 ha (il atteignait près de 3 000 ha au XVIIIe siècle) comprend également :
à l’est, un parc traversé par une longue allée dans le prolongement du château, bordée symétriquement par des carrés de pelouse et, au-delà, par une zone boisée ; il fut à l’origine réalisé par Jean-Baptiste de La Quintinie ;
au nord, des jardins à la française dits « la demi-lune » et « les quatre saisons » ; ils sont parsemés de statues .
une vaste pièce d’eau entourant complètement le château et la motte féodale qui s’y reflètent ; ces sortes de douves sans fonction défensive sont agrémentées de jets d’eau .
à l’ouest, des communs et une ferme situés de part et d’autre de l’allée qui mène du portail à la cour d’honneur.
On y trouvait aussi une glacière, chaque domestique devant deux jours de corvée en hiver pour récupérer de la glace aux alentours.
Motte féodaleJardins "Demi-Lune"Pièce d’eauParcUn château qui s'inspire fortement de Beaumesnil a été construit à Liré (Maine-et-Loire) : le Château de la Turmelière, le troisième du site près des vestiges du château natal du poète Joachim du Bellay.
HistoriqueL’existence d’un domaine à Beaumesnil est attestée depuis 911, date du traité de Saint-Clair-sur-Epte.
À ce jour, une quinzaine de familles propriétaires s’y sont succédé ; leur chronologie s’établit comme suit :
Meulan (jusqu’en 1171).
Les premiers possesseurs connus du lieu sont de la lignée des comtes de Meulan, dont :Roger de Beaumont (1015 - 1094), vicomte de Rouen ; il épouse Adeline de Meulan.
Robert Ier de Meulan (1048 - 1118), comte de Meulan, fils du précédent.
Galéran IV de Meulan (1104 - 1166), comte de Meulan fils du précédent.
Robert II de Meulan (1142 - 1204), comte de Meulan, fils du précédent.
Harcourt (1171 – 1418)
Robert (v. 1150 – ap. 1212), baron d’Harcourt, reçoit le bien en dot par son mariage en 1171 avec sa cousine Jeanne de Meulan, fille du précédent.
Richard (1180 – 1239), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents ; il épouse Jeanne Tesson, dame d’Avrilly ; il fait construire un château fort.
Robert (v. 1220 - ), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents ; il épouse Jeanne de Saint-Célerin.
Robert ( - 1313), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents ; il épouse Jeanne de Villequier.
Robert ( - ap. 1346), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents ; il épouse Jeanne de Prunelé.
Robert (v. 1330 - 1390), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents ; il épouse Marguerite de Mauvoisin.
Robert ( - 1396), seigneur de Beaumesnil, fils des précédents.
Marie, dame de Flers, sœur du précédent.
Paynel (1396 – 1418)
Guillaume (v. 1343 - ), seigneur de Milly, épouse la précédente.
Marie (v. 1360 - ), dame de Flers, fille des précédents.
Intermède anglais (1418 – 1449)
En 1418, durant la guerre de Cent Ans, Henri V d'Angleterre installe au château Robert de Willoughby ; les anglais en sont chassés en 1435 par Florent, sire d’Illiers, mais ils le récupèrent un peu plus tard.
René de Lorraine Claude de Lorraine-Guise Nicolas Brûlart de SilleryTournebu (1449 – 1463)Jean, fils de Guillaume de Tournebu et de Marie Paynel, dame de Flers (précédemment citée), qui avait elle-même hérité de Beaumesnil de sa mère Marie d’Harcourt, ramène cette terre dans le giron français ; il épouse Louise de Hangest.
Harcourt-Lorraine (1463 – 1604)
Jean ( - 1473), comte d’Harcourt, comte d’Aumale, baron d'Elbeuf, achète Beaumesnil à Jean de Tournebu ; il meurt sans alliance ni postérité.
René (1451 – 1508), neveu du précédent ; il épouse en 1485 Philippe de Gueldre.
Claude, duc de Guise, fils cadet des précédents; il épouse en 1513 Antoinette de Bourbon-Vendôme.
René (1536 – 1566), baron d'Elbeuf, fils des précédents ; il épouse en 1555 Louise de Rieux.
Charles (1556 – 1605), duc d’Elbeuf, fils des précédents ; il épouse …
Le Comte de Nonant (1604 – 1660)
Félix ( - 1622), baron de Nonant, achète Beaumesnil en 1604 à Charles de Lorraine pour son fils Jacques.
Jacques ( - 1641), marquis de Nonant, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, fils du précédent, fait construire le nouveau château qui sera transmis exclusivement par héritage ou par mariage jusqu’en 1927 ; il épouse en 1623 Marie Dauvet Des Marets, petite fille de l’ambassadeur Nicolas Brûlart de Sillery ; chaque année, après avoir accompli son service, il revient passer trois mois sur ses terres.
Pomponne François (1644 - 1654), marquis de Nonant, fils des précédents.
Catherine ( - 1693), sœur du précédent.
Bouton de Chamilly (1660 – 1722)
Hérard (1630 – 1668), chevalier, comte de Chamilly et gouverneur de Dijon, reçoit Beaumesnil en dot en 1660 par son mariage avec Catherine.
François (1663 – 1722), comte de Chamilly, ambassadeur extraordinaire au Danemark, fils des précédents ; il épouse en 1690 Catherine Poncet de La Rivière.
Madeleine, fille des précédents.
Malet de Graville de Valsemé (1722 – milieu du XVIIIe siècle)
Louis Robert (1698 - ), marquis de Valsemé, lieutenant général des armées, épouse Madeleine en 1722.
Martel (milieu du XVIIIe siècle – 1760)
Suzanne Louise Martel, petite fille de Madeleine et de son premier mari François Martel ( - 1722), comte de Clère, maître de camp.
Béthune-Chârost (1760 – 1802)
Armand Joseph de Béthune (1738 – 1800), duc de Chârost et pair de France, descendant direct de Sully, épouse Suzanne Louise en 1760; à la Révolution, le château est pillé, le duc est arrêté et, bien qu’il ait aboli les droits féodaux sur ses terres, son fils Armand (1771 - 1794) est guillotiné à 23 ans.
Maximilienne Augustine Henriette de Béthune (1772 - 1828), à la fois cousine et veuve d’Armand, hérite de la propriété.
Montmorency-Laval (1802 – 1851)
Eugène-Alexandre (1773 - 1851), « marquis de Montmorency » puis 4e duc de Laval, épouse en 1802 Maximilienne (précitée) ; veuf, il se remarie avec Constance de Maistre; ayant fait vœu d’édifier une chapelle si les Bourbons revenaient au pouvoir, ils tiennent parole à l’avènement de Louis XVIII et la chapelle est consacrée en 1820 ; le marquis meurt sans postérité.
Maistre (1851 – 1927)
Rodolphe de Maistre (1789 – 1866), frère de Constance, hérite le domaine ; il épouse Charlotte Espérance de Plan de Sieyès.
Charles (1832 – 1897), comte de Maistre, fils du précédent.
Rodolphe (1868 – 1934), comte de Maistre, fils du précédent.
Dimitri Pavlovitch Romanov Gonzague (1873 – 1936), frère du précédent ; ayant sauvé de la ruine le château que son frère lui avait cédé après la Première Guerre mondiale, il le vend en 1927 à une société américaine.
Romanov (1927 – 1939)
C’est le grand-duc Dimitri Pavlovitch (1891 – 1942) qui est propriétaire de cette société ; son épouse Audrey Emery, d’origine américaine, restaure les pavillons.
Fürstenberg (1939 à nos jours)
Jean Fürstenberg ( - 1982) et son épouse Eugénie achètent la propriété ; ils créent un musée de la reliure.
Au décès de Jean, la fondation Fürstenberg Beaumesnil, reconnue d’utilité publique en 1966, s'efforce de maintenir en état l’ensemble du domaine et de ses collections.
ArmoiriesHarcourt de Beaumesnil : de gueules à deux fasces d'hermine
Paynel : d'or, à deux fasces d'azur, accompagnées de neuf merlettes de gueules
Bouton de Chamilly : de gueules, à la fasce d'or
Malet de Graville : De gueules à trois fermeaux d’or posés
Maistre : d'azur, à trois soucis tigés et feuillés d'or.
comtes de MeulanHarcourtHarcourt de Beaumesnil (selon l'Armorial de Gelre)
TournebuElbeufBéthune-ChârostDeuxième maison de Montmorency-Laval
(branche de Laval-Lezay)RomanovFürstenberg Quelques devisesHarcourt: Le bon temps viendra
Bouton de Chamilly : Le souvenir tue Bouton
Malet de Graville : Ma force d'en haut
Béthune : Spes In Deo Non Vana (L'espoir en Dieu n'est pas vain)
Montmorency-Laval : Dieu aide au premier baron chrétien Aπλανωσ (Aplanos signifie « tout droit »)
Maistre : Fors l'honneur, nul souci.
le chateau de Creuillyle chateau de CreuillyLe château de Creully est un édifice construit entre XIe et XVIIe siècles à Creully dans le Calvados.
Histoire du châteauIl connut tout au long des siècles de multiples transformations et aménagements.
Vers 1050 : le château ne ressemble pas à une forteresse défensive, mais plus à un grand domaine agricole.
Son architecture ressemble à celle de l'église de Creully car ces deux monuments sont de la même période.
Vers 1360 pendant la Guerre de Cent Ans, le château de Creully se modifie en place forte.
Au cours de cette période, son architecture va subir des démolitions et reconstructions à chaque occupation anglaise ou française.
La tour carrée est surélevée au XIVe siècle
Construction de la tour de guet au XVe siècle
Apparition du pont-levis devant l’entrée du donjon, qui sera détruit plus tard (XVIe et XVIIe siècles).
Fortification de la façade et destruction d’autres bâtiments susceptibles de mettre en danger les habitants en étant assiégés (écuries, entrepôts, cuisines extérieures)
Vue du châteauQuand finit la guerre, vers 1450, le château retourne aux mains du baron de Creully.
Le château est ensuite démoli sur ordre de Louis XI en 1461, par simple jalousie.
Une légende dit qu'en 1471, Louis XI, de passage à Creully autorise sa reconstruction pour remercier les Creullois de leur accueil chaleureux.
Aux XVIe et XVIIe siècles, les barons l’aménagent
Comblement du fossé intérieur et destruction du pont-levis
Construction de la tourelle Renaissance et des grandes fenêtres sur la façade "période de paix"
Les communs qui sont d’anciennes écuries datent du XVIIe siècle
22 barons de la même famille vont se succéder dans le château de 1035 à 1682.
Une des grandes sallesEn 1682, le dernier baron de Creully, Antoine V de Sillans, trop endetté, vend son château à Colbert, ministre de Louis XIV, qui meurt l'année suivante sans l'habiter.
De 1682 à 1789, occupation des lieux par la descendance de Colbert.
À la Révolution, le domaine sera confisqué et vendu à différents riches propriétaires terriens.
À partir du 7 juin 1944, la tour carrée abrita peu de temps l'émetteur relais de la BBC, d'où furent diffusées les nouvelles de la bataille de Normandie.
Pendant la bataille de Normandie, en juin 1944, le général Montgomery installa sa roulotte-quartier général, camouflée sous des meules de paille, dans le parc du château.
Le 12 juin 1944 Montgomery, reçu dans le Grand Salon du château le roi Georges VI et Winston Churchill.
En 1946 la commune de Creully en devient propriétaire.
Il est toujours propriété de la commune et d'une personne privée.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis juin 2004.
Le château abrite de grandes salles qui servent de nos jours pour différentes manifestations : mariages, concerts, congrès, expositions.
Le Chateau de Fontaine HenryLe chateau de Fontaine HenryLe château de Fontaine-Henry est un château Renaissance, situé dans la commune de Fontaine-Henry, dans le département français du Calvados, en région Basse-Normandie.
Le château de Fontaine-Henry est classé monument historique depuis 1924.
HistoireLe château de Fontaine-Henry appartient à la même famille depuis environ dix siècles sans avoir jamais été vendu.
Néanmoins, plusieurs noms s’y sont succédé, car il a à plusieurs reprises été transmis par des femmes.
Les familles de Tilly, d’Harcourt, de Morais, Boutier de Château d'Assy, de Montécler, de Marguerie, de Carbonnel, de Cornulier et d’Oilliamson l’ont donc tour à tour possédé par voie d’héritage.
Il existait à cet emplacement une forteresse dès le début du XIe siècle.
La famille de Tilly l’a remplacée entre 1200 et 1220 par un nouveau château.
De cette époque subsistent notamment la chapelle et des salles voûtées qui formaient autrefois le rez-de-chaussée du bâtiment d’habitation.
Ces deux éléments donnent la mesure de l’ampleur et de l’importance de ce château au Moyen Âge.
En 1374 Jeanne de Tilly épousa Philippe d'Harcourt et lui apporta en dot, entre autres, cette seigneurie.
C’est la famille d’Harcourt qui entrepris de reconstruire le château après la guerre de Cent Ans.
Les travaux s’étalèrent sur pratiquement un siècle, entre la fin du XVe siècle et les années 1560.
ArchitectureSur sa façade ouest du château de Fontaine-Henry on peut voir les différents styles employés, qui reflètent l’évolution de l’architecture en Normandie et en France.
Le premier gothique très simple est en effet rapidement remplacé par le gothique flamboyant, puis par la première Renaissance française.
Mais l’élément le plus curieux du château se trouve à gauche de cette façade.
On peut en effet remarquer une superposition de colonnes, qu’une inscription date précisément de 1537, ce qui semble être remarquablement précoce pour une telle réalisation.
De plus de 15 mètres de haut, le toit qui surmonte ce bâtiment, est considéré comme le plus haut de France.
Ce château, œuvre de Jean d'Harcourt, seigneur de Fontaine-le-Henri et de son fils Pierre d'Harcourt, baron de Briouze, fut remanié aux XVIIIe et XIXe siècles sur sa façade est.
Il est aujourd’hui entouré d’un parc à l’anglaise, classé monument historique en 1959.
Le château, entièrement meublé, et toujours habité, abrite une remarquable collection de tableaux constituée durant la Révolution.
Des peintures de Nicolas Mignard, Rubens, Corrège ou Titien ornent les murs des salons.
Le Chateau de BrécyLe chateau de BrecyLe château de Brécy est un château situé dans la commune de Saint-Gabriel-Brécy, dans le département français du Calvados, en Normandie.
Le château de Brécy (portail, façade) fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis septembre 1903.
Depuis février 1914, pour les intérieurs.
HistoireJacques de Lacretelle écrivit à propos de Brécy : « Des atours de princesse italienne jetés sur les épaules d'une petite paysanne normande. »
ArchitectureLe portail monumental, richement sculpté, est du XVIIe siècle.
Les pavillons ont été construits au XVIIIe siècle.
La grille sud-est, à l'extrémité du parc, est d'Isaac Gélin, XVIIe siècle.
L'église Sainte-Anne de Brécy, du XIVe siècle, est attenante au château et directement accessible par une petite porte.
À quelques mètres de l'église, on peut voir un bassin dont l'eau guérissait les yeux au Moyen Âge, selon la légende.
JardinLongtemps attribué à Mansart, il a été aménagé entre 1646, date d'achat de Brécy par Jacques Ier Le Bas, et 1697, date de l'aménagement de l'allée d'accès. Il est un des rares exemples de ce type de jardin en France.
Il s'étale sur quatre terrasses s'élevant au-dessus du parterre à l'arrière de la maison.
Le jardin mélange les influences du Moyen Âge et de la Renaissance tout en annonçant le jardin classique français.
Il est en étroite relation avec la demeure, élément central de la composition.
Tantôt abandonné, tantôt choyé, le parc du château de Brécy est sauvé en 1958 grâce à Jacques de Lacretelle et son épouse qui plantent le parterre de broderies, installent les topiaires et creusent les bassins.
En 1992, Didier et Barbara Wirth reprennent les travaux pour restaurer les éléments d'architecture, compléter le jardin et embellir le paysage alentour.
Il bénéficie du label « Jardin remarquable ».
Château de La Pommeraye Le chateau de la Pommeraye Début construction XIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Pays France
Anciennes provinces de France Normandie
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Commune française La Pommeraye
Le château de La Pommeraye est un château érigé au XIe siècle à La Pommeraye dans le Calvados.
Il a été largement remanié au XVIIe et au XIXe siècle.
Histoire et architecture Depuis le XIe siècle, il a toujours eu une vocation défensive, comme en témoignent la motte castrale, les deux porches d’accès, l'étang défensif, les douves, les bouches à feu et les murs d’enceinte.
La propriété architecturée en U s’articule de la manière suivante : accès par voie romaine, cour d’honneur délimitée par deux pavillons Louis XIII ainsi que des communs (écuries, charretterie, pressoir, boulangerie).
Le château de 1646, fondé sur des vestiges médiévaux a été profondément remanié, voire reconstruit en 1850.
Son style caractéristique de la période Restauration, cache derrière ses sobres façades une distribution, assez rare, sur le modèle romain de l’atrium.
En outre, le château s’est vu agrémenté d’éléments caractéristiques du XIXe siècle :
une promenade arborée d’essences multiples
un parc
une orangerie
deux serres
un jardin potager à la française
deux vergers
une maison de jardinier
une chapelle.
La chapelle fut bénite par Flavien Hugonin, évêque de Bayeux, en 1876, celui-là même qui accepta l’entrée anticipée au Carmel de Thérèse de Lisieux, futur Docteur de l’Église et grande Sainte de la Chrétienté.
La famille Tellier Vauville fit bâtir un presbytère vers 1870 et l'offrit au clergé afin d'assurer des offices dans le village retiré de La Pommeraye.
Depuis 1850, différentes familles se sont succédé au château de La Pommeraye : Le Tellier de Vauville, Pollet, Michelon, Rollot, Boudnikoff.
Des recherches sont en cours pour retrouver les familles antérieures à la famille Le Tellier de Vauville.
Jardin et parcLe domaine, qui s’étendait autrefois sur plusieurs centaines d’hectares, a été en partie démembré.
Aujourd’hui, d'une surface de 20 hectares et classé réserve ornithologique, il se répartit entre parc, motte castrale, potager, vergers, étang, vallons, bois et prairies.
La ferme du château, au lieu-dit la Couture est indépendante depuis plusieurs décennies.
Plus récemment, le château Ganne et sa butte ont été cédés au Conseil général du Calvados en 2003 par la famille Rollot.
Des fouilles archéologiques y sont conduites par les universités de Caen et de Rouen.
Le chateau de la Bruyère à CambremerLe chateau de la Bruyère à CambremerLe Château les Bruyères se situe à Cambremer dans le Pays d'Auge, sur le parcours de la route du cidre, au cœur de la Normandie des prairies et des haras.
HistoriqueC’est grâce à la présence d’une sablière sur laquelle est gravée « cette maison est faite par François Fosse en l’an 1284 » que l’on peut dater la plus ancienne habitation sise sur le site du Château les Bruyères.
Il s’agit d’un manoir à la toiture de tuiles plates et à la façade essentée d’ardoises au sud et à colombages au nord ; manoir qui fut remanié à plusieurs reprises au cours des siècles.
La dernière intervention datant probablement du milieu de XVIIIe siècle ; l’escalier typique permettant de dater cette époque.
Le site présentait à cette époque l’architecture et la composition typique des manoirs normands, avec ses bâtiments disposés autour d’un espace central nommé l’enclos manorial.
On garde encore de cette époque, outre le manoir, le romantique puits avec son mécanisme et sa toiture en tuile plate identique au manoir, ainsi qu’un magnifique pressoir à colombages de dimensions imposantes, où l’on peut encore voir les vestiges de la tour à piler, où les pommes tombant directement du grenier dans l’auge circulaire étaient broyées par la meule tirée par un cheval.
Il faut attendre le cadastre de 1811 pour voir apparaître quatre maisons à l’emplacement actuel des habitations et bâtiments entourant le château.
Puis le château est mentionné sur le cadastre de 1817.
Il semblerait donc qu’il fut édifié vers 1815, 1816. D’une architecture typique de la fin de l’époque napoléonienne, il présentait un élégant appareil de briques et de parement de pierre et d’enduit à la chaux qui encadrait baies et portes.
Cette propriété appartenait au début du XXe siècle à la famille Petit.
C’est à cette époque que l’on mentionne les séjours de Marcel Proust au Château.
De 1904 à 1914, Marcel Proust vint en cure à Cabourg, généralement durant l’été de août à septembre.
Séjournant le plus souvent au Grand Hôtel de Cabourg, il aimait aussi se retirer dans les terres pour bénéficier de l’air de la campagne plus propice à son sommeil.
C’est ainsi qu’il séjourna au château les Bruyères ; on trouve plusieurs mentions de Cambremer, et du site dans son roman À l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Madame et Monsieur Chady-Bollack, parfumeurs parisiens acquirent l’ensemble vers 1925.
Ils créèrent l’imposante allée bordée de hêtres et de châtaigniers qui mène aux marches d’honneur du château.
C’est à cette époque que le couple Émile Langlois & Marcelle Mansuis y séjourna.
Lui célèbre écrivain parisien de l’entre-deux-guerres ; elle, secrétaire de Georges Clemenceau de 1920 à 1929, année de la mort du « Tigre ».
Elle recueillit nombre de souvenirs et de confidences de l’homme d’État, et laissa après sa mort un manuscrit inédit qui donna un éclairage particulier sur la dernière partie de la vie du « Tigre ».
Vendu en 1992, date à laquelle le château fut transformé pour accueillir des hôtes, le château nécessita de très importants travaux de rénovation dans le strict respect de l’architecture existante.
Seuls les parements d’enduit à la chaux disparurent pour laisser apparaître l’appareillage de briques de la façade, la toiture fut refaite à l’identique, ainsi que les façades du manoir.
En 2004, le parc revu, a été complété par un verger domestique, un jardin potager, un jardin des plantes condimentaires et aromatiques, ainsi qu’une nouvelle pommeraie destinée à produire le cidre du château.
Le porche d’honneur a été reconstruit, et une nouvelle grille a été installée pour compléter l’alignement de l’allée majestueuse qui mène devant le château.
Le petit haras qui occupe les bâtiments situés derrière le château, complète l’ensemble.
Les chevaux « selle français » sont destinés à la compétition de saut d’obstacle.
Le plus digne représentant du haras concours sous la selle d’un cavalier de haut niveau, et participe à de nombreux concours internationaux en Europe.
Le Chateau de TrouvilleLe chateau de Trouville