Roses de l'amitié
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Roses de l'amitié

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 Les Chateaux de l'Orne

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Romy50300
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Romy50300


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MessageSujet: Les Chateaux de l'Orne   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeSam 25 Fév 2012 - 12:56

Le chateau d'O

Les Chateaux de l'Orne 47720-12



Le chateau d'O



Le château d'Ô est un château situé dans la commune de Mortrée, dans le département français de l'Orne, en Normandie.


Histoire



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Le château d'Ô a été édifié sur la terre qui fut le berceau d'une très ancienne famille normande dont le premier représentant connu, Robert d'O, accompagna le duc de Normandie, Robert Ier le Magnifique, lors de son pèlerinage en Terre Sainte.

C'est à l'emplacement de l'ancienne forteresse du XIe siècle qu'il a été construit par Robert VII d'O tué à Azincourt en 1415 ; Robert VIII d'O, échanson de Charles Ier de Bourbon prendra la suite des travaux ; puis Jean Ier d'O, conseiller et chambellan du roi Charles VIII ; Jean II d'O capitaine des Gardes du corps (ex garde écossaise) de François Ier et Grand Sénéchal de Normandie participera, lui aussi, aux travaux du château.

Il a ensuite été embelli par Charles II d'O puis François d'O aux XVe et XVIe siècles.

Ce dernier, sans descendance et couvert de dettes à force de mener grand train de vie, conduira le château à sa faillite.

En 1647, le château est acheté par la famille des Montagu avant de devenir en 1795, propriété de la famille Roques.

En 1878, le domaine est vendu et démembré, et il faudra attendre le classement au titre des monuments historiques en 1964 pour qu'en 1973 Jacques et Yolande de Lacretelle entreprennent sa restauration.

En 2011, le château d'Ô appartient au duc Dominique Dimitri (Mauger par mariage) d'Uzés de Crussol et ses deux fils Paul et Louis Mauger d'Uzés de Crussol.


Architecture


Le château est bâti sur pilotis, sur une île au centre d'un étang.

L'enceinte, de forme rectangulaire flanquée de deux tours, renferme une cour avec une galerie à l'étage, les arcades possèdent des colonnes sculptées.

Le promenoir pourrait dater de la première Renaissance.

Le château comporte également un pavillon Renaissance, une orangerie, et une chapelle du XIXe siècle.

Il est entouré de douves avec des ponts.


Parc et jardins


Les jardins sont constitués de parterres de gazon, d'un jardin potager et d'un verger entourés de murs.

Le parc du château est entourés de murs de clôture munis de portails et de grilles.

Il est parcouru d'allées, d'une rivière, de canaux et leurs ponts et possède un étang et son île, un moulin avec son bief


Protection


Le château ainsi que les éléments du parc font l'objet de protections au titre des monuments historiques depuis les années 1960.

Tout d'abord par arrêté du 17 septembre 1964, le château, le pigeonnier, ainsi que les façades et toitures du bâtiment parallèle au château sont classés au titre des monuments historiques ; la chapelle et les façades et toitures du bâtiment de l'orangerie sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Puis les façades et toitures des bâtiments de la ferme du château sont inscrites par arrêté du 29 août 1977.

Finalement, le parc du château, c'est-à-dire : les murs de clôture, les portails et leurs grilles, les avenues, les parterres de gazon, les jardins fruitiers et potagers et leurs murs, le système hydraulique comprenant la rivière, les canaux et leurs ponts, les sauts-de-loup, les douves et leurs ponts, l'étang et son île, le bief du moulin avec ses vannes, les façades et les toitures du moulin, de la maison du pont et de la charretterie font l'objet d'une dernière inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 22 mai 2002.


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le Chateau de Couterne

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Le chateau de Couterne

Le château de Couterne est une construction des XVIe-XVIIe siècles située sur le territoire de la commune éponyme du sud du département de l'Orne, région Basse-Normandie.

Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 avril 1931.


Histoire


Il a été construit pour Jehan de Frotté, chancelier de Marguerite de Navarre.



Le Chateau de Sassy à st christophe de jajolet



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Le Chateau de Sassy à st christophe de jajolet



Le château de Sassy est situé sur la commune de Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne).

Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 11 mai 1932.



Histoire



Du château de Sassy du XVIIe siècle il ne reste que les pavillons d'entrée.

Au XVIIIe siècle le château a été reconstruit puis la chapelle a été édifiée vers la fin du siècle.

Le domaine a été acheté en 1850 par le chancelier Pasquier

La reine d'Angleterre séjourna en 1967 au château où vit toujours la famille Pasquier - aujourd'hui Audiffret-Pasquier (Duc d').

Le château présente une particularité géographique : l'extrémité de son aile ouest est traversée par le méridien de Greenwich.


Architecture


Trois étages de terrasses mènent à cet imposant château du XVIIIe siècle, construit en pierre et brique, et adossé à la forêt.

Le château a été inscrit monument historique le 11 mai 1932.

Les deux pavillons du XVIIe siècle, le pavillon de la bibliothèque du chancelier Pasquier, les communs jouxtant le château au nord, les écuries été inscrit monument historique le 31 août 1993.

L'intérieur comporte la riche bibliothèque du chancelier Pasquier qui, avec son décor intérieur, a été classée monument historique le 30 décembre 1994.

Les pièces sont ornées de tapisseries d'Aubusson.

Dans la chapelle a été installé un retable du XVe siècle provenant de l'abbaye Saint-Bavon, de Gand.


Parc et jardin


Le très beau jardin à la française constitué de parterres en broderie a été aménagé en 1920.

Les terrasses avec leurs escaliers, le jardin à la française et l'orangerie ont été classés monument historique le 6 novembre 1986.

Dans le parc, la ferme de la Hatrie, dite ferme du Mesnil, possède un pigeonnier qui a été inscrit monument historique le 27 janvier 2006.



Le Chateau des ducs d'Alençon

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Le château des Ducs d'Alençon désigne actuellement le pavillon d'entrée de l'ancien château d'Alençon ayant été détruit au cours des siècles.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.


Histoire


Le premier château d'Alençon, construit par les deux premiers seigneurs de la ville Yves de Bellême et Guillaume Ier, a complètement disparu.

Ce n'est qu'en 1113, lorsque Henri Ier Beauclerc, Roi d'Angleterre, Duc de Normandie et troisième fils de Guillaume le Conquérant, prit Alençon, qu'un donjon fut construit.

Celui-ci est intégré à un second château, dont la construction fut commandée par Pierre II, comte d'Alençon de 1361 à 1404.

Seulement, le château d'Alençon fut démoli en 1592 sur la volonté d'Henri IV qui voyait d'un mauvais œil l'érection d'immenses forteresses, symboles du pouvoir individuel des seigneurs et de l'hétérogénéité du royaume, d'autant plus que la France venait d'être déchirée par les guerres de religion. Il ne restait alors que le donjon et le pavillon d'entrée.

Mais le donjon fut à son tour détruit en 1782.

Il ne reste alors aujourd'hui du Château des Ducs d'Alençon que le pavillon d'entrée.

La maison d'arrêt d'Alençon s'est implantée dans ces locaux, mis en service en 1804.

D'important travaux liés à cette nouvelle fonction on modifié le bâtiment et ses abords (distribution intérieure et création de murs d'enceinte accueillant les cours de promenade).

Son transfert a été opéré sur le site de Coulaines en 2010.

L'impression que peut laisser le pavillon d'entrée (la partie restante du château) n'est que minime et témoigne de la grandeur et la somptuosité qu'a pu avoir ce château : il ne reste plus rien de la tour Giroye, des fossés formés par la Briante, ou encore bien peu du parc gigantesque qui s'étendait jusqu'à la forêt d'Écouves, réduit aujourd'hui au parc des Promenades de 4 ha.



Chateau de la Grande Noë
Chambres d'hôtes

Jacques et Pascale
de Longcamp
61290 MOULICENT, c'est  une chambre d'hôte


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Chateau de la Grande Noë


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Chateau de la Grande Noë


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la chambre Ronde


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la chambre Empire


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un petit déjeuner copieux avec nos confitures maison...


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.servi dans la salle à manger aux boiseries marquettées du 18ème siècle


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le chateau de la grande noé




Le Chateau de Carrouges


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Le château de Carrouges est un château médiéval du XIVe siècle situé dans la région Basse-Normandie, dans le département de l'Orne, sur la commune de Carrouges.

Géré par le centre des monuments nationaux, il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 1927.


Histoire



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Blason de Carrouges




D’abord oppidum défensif (place forte en hauteur) situé à la frontière méridionale du duché normand de Guillaume le Conquérant, vainement assiégé par les Plantagenêt en 1136, et détruit au début de la Guerre de Cent Ans, il fut reconstruit dans la vallée au milieu des étangs entre Maine et Normandie par les Seigneurs de Carrouges, qui se le virent confisquer pour insurrection par le roi d’Angleterre.

Jean de Carrouges (IV), à l’origine du château dont subsiste le donjon, était chambellan du comte Pierre II d'Alençon et devint chevalier d’honneur du roi Charles VI à la suite d'un duel judiciaire où il avait mis en jeu sa vie pour sauver son honneur et celui de son épouse Marguerite de Thibouville qui avait été violée pendant son absence.

Lui et ses hoirs seront aux côtés des rois de France pendant la durée de la Guerre de Cent Ans et contribueront à bouter les Anglais hors du royaume au prix de leur vie.

L’histoire du château de Carrouges se déroule du XIVe au XXe siècles.

D'abord place forte, assiégée par les Plantagenêt, reconstruite après la guerre de Cent Ans, le nouveau château fut remonté au XVe siècle par Jean Blosset, seigneur du lieu et grand sénéchal de Normandie, qui ajouta aux éléments d'origine une aile complète.

Jean Blosset fit construire sur les prières de son épouse Marguerite de Derval, une chapelle qu’elle voulut placer sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Confort et qu'il transformera en chanoinerie en 1493, juste après sa mort.

Cette collégiale, fondée sous Louis XI, abrite maintenant le siège du parc naturel régional Normandie-Maine.

Blosset n'ayant pas eu d’héritier, c’est sa sœur Marie qui transmettra le domaine à son fils Jean Le Veneur qui ornera l’édifice d’un châtelet à l’époque de la Renaissance (pavillon du cardinal Jean Le Veneur)Louis XI dormit au château le 11 août 1473.

Le château fut plusieurs fois remanié entre les XIVe et XVIIe siècles (le pavillon du cardinal Le Veneur, le bastion ouest fortifié au temps des guerres de Religion, et les grands appartements notamment).

Il est réaménagé au XVIIIe siècle, et doté d'un salon de musique.

C'est au XVIe siècle que les Le Veneur de Tillières prirent possession du domaine, et ce jusqu'en 1936, date à laquelle il fut vendu à l'État.

Il est restauré après 1944.

Le château de Carrouges devint au cours du Grand Siècle une résidence somptueuse (suite des grands appartements), réaménagée au Siècle des Lumières (salon de musique).


Architecture exterieure





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Le château de Carrouges



De forme rectangulaire, entouré de douves en eaux vives, le château délimite une cour d'honneur.

Au sud-ouest, il donne sur une terrasse que délimite une grille en fer forgé.

Bien que possédant des éléments datant des XVe et XVIe siècle, l'architecture générale relève plutôt des styles Henri IV et Louis XIII.

La façade et en brique rouge et granit, les toits sont en ardoises bleue.

Flanqué de deux pavillons d'angle carrés, le château possède également un donjon du XIVe siècle à deux étages couronné de mâchicoulis.

La chanoinerie dans les dépendances du château, est le siège de l'équipe d'animation du parc naturel régional Normandie-Maine.


Le châtelet



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Le châtelet d'entrée



Le châtelet d'entrée, cantonné de quatre tourelles circulaires, date du XVIe siècle et fut probablement construit par Jean Le Veneur.

Sa construction est une association de briques rouges et noires.


Architecture intérieure


Le rez-de-Chaussée est composé par les communs et les services, tandis que le Ier étage abrite les pièces d'apparat.

Les appartements présentent un décor allant du style Renaissance au Classique.

La chambre de Louis XI contient un lit à pentes de tissu imitant le point de Hongrie.

L'antichambre d'honneur possède une cheminée dont le manteau de la hotte est décoré d'une scène de chasse.

La salle à manger, quant à elle, est garnie d'une cheminée encadrée de deux piédroits de granit poli, coiffés de chapiteaux corinthiens.

Le mobilier se compose de bas de buffets Louis XIV et sièges Restauration.

Le salon des Portraits rassemble les portraits de seigneurs et propriétaires de Carrouges.

Le grand Salon occupe une partie du pavillon d'angle, les boiseries de couleur jaune paille datent de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle.

L'escalier d'honneur, aux voûtes de briques roses, repose sur quatre piles disposées en carré.



Jardins



La terrasse en terre-plein, le jardin, sa cloture, son mur de cloture et le parc sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables.

Ils font partie du classement monument historique du 6 décembre 1927


château de Carrouges, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.

Le parc et les jardins actuels (10 hectares) sont en cours de restauration.


La famille Le Veneur de Tillières


Article détaillé : Le Veneur de Tillières.



Au début du XVIe siècle, Jean Le Veneur, évêque-comte de Lisieux (fils de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, et de Marie Blosset) est le bâtisseur du pavillon d'entrée (châtelet). Proche de François Ier, il siège à son conseil.

Il devient grand aumônier de France en 1525 et est fait abbé du Mont-Saint-Michel.

Il devient cardinal en 1533.

Il meurt en 1543.

Au XVIIe siècle, Tanneguy II Le Veneur, comte de Tillières, est dépêché en Angleterre pour négocier le mariage d'Henriette de France, sœur de Louis XIII avec le futur roi Charles Ier.

Tanneguy II vécut sur ses terres de Tillières et laissa Carrouges à son frère Jacques, abbé de Silly.

En 1637, Jacques Le Veneur de Tillières se démit de son abbaye pour se consacrer entièrement à Carrouges.

Il fit aménager et décorer le château et le parc à partir de plans et dessins de Maurice Gabriel, architecte à Argentan.

Mais la famille s'insère également dans la vie locale par une activité de maîtres de forge.

À la fin du XVIIIe siècle, Alexis Le Veneur, vicomte de Tillières, est militaire et partisan des idées progressistes.

Il est l'époux d'Henriette de Verdelin (1757-1834), fille de la marquise de Verdelin (1728-1810) qui est une correspondante et protectrice de Jean-Jacques Rousseau.

Adhérant aux idées progressistes, il prend position pour l'abandon des privilèges avant la Révolution.

Il participe à plusieurs campagnes militaires qui lui valent le grade de lieutenant général puis de général de division.

Il est élu maire de Carrouges et administrateur du département de l'Orne, puis 1er président du Conseil général de l'Orne et enfin député de l'Orne au Corps Législatif.

Il est fait Comte d'Empire avec majorat par Napoléon Bonaparte.

Il meurt en 1833 à l'âge de 86 ans.

Le château sera resté cinq siècles dans cette noble famille « Le Veneur » dont les membres remplirent dignement leur rôle social, jusqu’au 23 avril 1936, date à laquelle Marie Gaston Tanneguy IX, comte Le Veneur de Tillières, n’ayant pas de descendance mâle et subissant le déclin de l'économie rurale de cet entre-deux guerres, se voit contraint de céder le château à l’État qui, dès 1927, l’avait classé parmi les monuments historiques, pour la modique somme de 200 000 Francs.


Légende de Carrouges


Une légende raconte qu'une comtesse de Carrouges surprit son époux dans les bras d'une autre femme.

Surprise et furieuse, elle poignarda la malheureuse qui succomba à ses blessures.

Néanmoins, cette dernière était une fée qui entreprit de maudire la famille de Carrouges avant de mourir.

C'est ainsi que le lendemain du meurtre, le comte était découvert assassiné à son tour.

À cette nouvelle, une tâche rouge apparût sur le front de la comtesse qui, quelques mois plus tard accoucha d'un fils lui-même marqué de cette tâche au front.
Elle lui donna le nom de Charles (ou Karl-le-Rouge).

Et c'est de là que vint le nom Carrouges.



La légende de la Fée de Carrouges.



Le Château de Carrouges est une forte belle demeure dont certaines parties remontent au XIVe siècle, et sont le fait du chevalier Jehan IV de Carrouges.

Après la Guerre de Cent Ans, le grand Sénéchal de Normandie, Seigneur du lieu, Jehan Blosset, époux de l’héritière de Jehan IV, y reçut le Roi Louis XI qui l’avait fait chef de sa garde rapprochée.

Cent ans plus tard, Le Comte Tanneguy Le Veneur, héritier de Marie Blosset, y accueillit la reine Catherine de Médicis et ses jeunes enfants François II, Charles IX et Henri III, en chemin vers le Mont-Saint-Michel.

Cette noble famille Le Veneur occupera, aussi bien sous la Monarchie, l’Empire que sous les Républiques, de très hautes fonctions et charges même épiscopales.

Cependant c’est bien avant cette époque que se déroula cette triste affaire qui ensanglanta le blason des seigneurs du lieu.

Cette histoire donna lieu à moult dits, odes ou déclamations de ménestrels et devint, du fait, cette légende de la Fée de Carrouges qu’aimaient à raconter au cours des banquets et des tournois, les Seigneurs du Comté, tels Jean II d'Alençon (Valois) « Le gentil Duc de Jeanne d’Arc » dont l’historiographe était le mari d’une Dame de Carrouges.


Le Comte Ralph, Seigneur de Carrouges, était un beau et valeureux chevalier chargé de défendre le Duché de Normandie contre les invasions éventuelles des Angevins ou des Seigneurs du Maine, ses voisins, via le poste frontalier qu’était son château fort.

Il avait épousé la fille d’un seigneur voisin, la comtesse Louise de la Motte-Fouquet, fort jolie du reste et parée de toutes les qualités du cœur et de l’esprit.

Et après huit ans de mariage, une seule chose ternissait leur bonheur : « Elle ne lui avait point encore donné d’enfant ».

Aussi, quelle ne fut pas la joie de Ralph à l’annonce de la grossesse de son épouse ! Il décida sur-le-champ de convier tous les seigneurs voisins et ses amis chevaliers à venir festoyer quelques jours au château pour marquer l’évènement.

Au programme, chasses sur ses terres, détentes et ripailles, jeux, jongleries et ménestrandie.

Le dernier jour, le Comte décida d’une grande chasse au gros gibier qui durerait jusqu’au soir.

Dès l’aube, les veneurs, cors en bandoulière, avaient découplé les chiens.

Ceux-ci flairèrent rapidement une piste et levèrent un dix-cors rusé et agile ; le genre de cerf qui met à l’épreuve la résistance et l’habileté des chasseurs.

Au bout du jour, ces derniers, épuisés, abandonnèrent les uns après les autres la poursuite afin de ne pas rater l’ultime banquet.

Seul, le comte Ralph, obstiné et fier, ne s’avouait pas vaincu et poursuivait le dix-cors qui l’emmena aux confins de la forêt de la Motte.

Il finit par se retrouver au fond d’une vallée sauvage et fraîche où coulait une petite rivière que le comte suivit et qui l'amena bientôt au milieu d'une clairière plantée de grands arbres en quinconce autour d’une petite chapelle.

Il faisait se désaltérer son destrier à l’eau de la fontaine qui murmurait juste derrière l’édifice quand il perçut des bruits sous les feuillages.

Promptement il enfourcha sa monture :

« Il le ramènerait coûte que coûte, son dix-cors, en l’honneur de son futur héritier !

Il était déjà venu à bout d’ennemis bien plus redoutables ! pensa-t-il.

Le cerf semblait remonter le cours du ruisseau et s’enfoncer aux creux de gorges dont les berges devenaient difficilement praticables.

Des blocs éboulés venant des escarpements rocheux où semblaient se lover des grottes, rendaient le terrain trop pénible aux sabots de son cheval.

Ralph mit pied à terre tout en s’extasiant sur la splendeur sauvage de ce coin de forêt que son épouse avait négligé de lui faire découvrir.

Il songeait à lui en faire la remarque quand un murmure cristallin attira son attention.

Il remarqua des nuées légères s’élevant au milieu d’un bassin de fortune et distingua une ravissante créature qui s’y baignait en chantant et dansant joliment dans les vapeurs chaudes.

C’était un enchantement de la voir ainsi onduler avec souplesse et grâce et le comte fut aussitôt charmé.

Aussi, quand la déesse des eaux l’aperçut et l'invita à venir la rejoindre, sans hésitation, Ralph se laissa entraîner, ravi, dans le tourbillon des eaux.

Quand Ralph revint au château, une frange dorée à l’Orient annonçait le lever du soleil.

Il expliqua à son épouse en pleurs, qu’il avait dû passer la nuit dans la chaumière d’un bûcheron après s’être égaré en suivant son cerf.

Seulement, le soir venu, il courait déjà rejoindre en secret l’enchanteresse.

Pendant un temps il put s’échapper sans que nul n’en sache rien, mais une nuit, Louise fut prise de douleurs et pria ses servantes d’aller quérir son mari et l’on découvrit sa couche vide.

Intriguée et inquiète, le soir suivant, la comtesse fit le guet et constata les escapades nocturnes de son époux.

Elle résolut de le suivre et découvrit son infortune.

La jalousie l’envahit aussitôt mais elle attendit que la nymphe se retrouve seule pour jaillir et la poignarder en plein cœur.

Sa rivale émit un long gémissement tout en la maudissant et s’écroula dans la fontaine avant de disparaître dans les nuées blafardes.

Satisfaite, la châtelaine regagna promptement sa demeure pour y découvrir avec stupeur que son époux venait d’être retrouvé sans vie dans sa chambre, une fine blessure dans la poitrine.

Louise fut au désespoir.

Des fièvres ardentes au cours desquelles elle prétendait qu’une tache rouge l’aveuglait, troublèrent son sommeil et au matin elle accoucha d’un fils, beau comme son père, mais avec une tache rouge au milieu du front.

C’était la marque de la malédiction.

Celle-ci frappa les héritiers de Ralph et de Louise jusqu’à la septième génération.

La naissance d’une fille à qui la tache fut épargnée, mit fin à la malédiction.

On dit que le nom de Carrouges viendrait de : car rouge « chaire rouge », en souvenir de ces événements.

Mais la véritable étymologie du nom "Carrouges" serait plutôt « quadrivium », qui signifie carrefour.

La famille de la Comtesse de la Motte-Fouquet, convertie à la religion réformée, émigra en Allemagne pour fuir les exactions de la Sainte Ligue pendant les guerres de religion.

Friedrich de la Motte-Fouquet, auteur romantique allemand du XVIIIe siècle est un descendant de la famille de la comtesse à laquelle il dédia son ode « Ondine » dit-on.


Le Duel de la Dame de Carrouges



Cette histoire figurait sur une fresque de l'abbaye Saint-Étienne de Caen et aussi sur une tapisserie du château de Charles IX à Blois et elle est développée par « Mary Cousin » dans un ouvrage historique relatant, au fil de son épée, toute la vie de ce valeureux Seigneur.

Notre seigneur, Jehan IV de Carrouges, était un preux et vaillant chevalier à l’image de son père qui avait été honoré de la haute charge de Capitaine et Viscomte de Bellême sous le règne du Roi Jean Le Bon.

Alors qu’il venait d’épouser, en deuxièmes noces, Marguerite de Thibouville, dame de Fontaine la Sorel, il fut appelé à suivre l’Amiral Jean de Vienne dans une expédition guerrière en Écosse.

Pendant son absence lointaine, soucieux de ne point laisser sa jeune épouse isolée dans son château de Carrouges, il la conduisit auprès de siens, au château de Fontaine la Sorel, non loin de Brionne, où il la retrouva après une bien pénible campagne.

Après s’y être reposé un temps, il passa visiter sa mère, au manoir de Capomesnil situé entre Pont-l'Évêque et Saint-Pierre-sur-Dives, afin qu’elle accueille Marguerite pendant qu’il irait rentre compte de sa mission auprès du jeune Roi de France (Charles VI).

Malheureusement, c’est là qu’elle se fit violer le 18 janvier 1386.

Malgré les menaces de déshonneur qu’elle encourrait en dévoilant les faits, elle accusa toujours l’écuyer Jacques Le Gris, chambellan, au même titre que son époux, du Comte Pierre II d’Alençon dont il était de surcroît le favori.

Jehan demanda tout de suite réparation de l’outrage au Comte qui rejeta l’accusation en ajoutant qu’il répondait de son favori.

En faveur auprès du Roy qu’il venait justement de visiter, le Seigneur de Carrouges obtint que sa cause soit soumise en dernier appel au Parlement de Paris qui ne réussit point à trancher et accepta la demande de Jean de Carrouges de faire appel au jugement de Dieu.

Il ordonna donc un duel judiciaire qui eut lieu le 29 décembre 1386 à Paris, présidé par le Roy Charles VI et sa jeune épouse Isabeau de Bavière.

Selon un rituel très ancien, le duel se fit à cheval d’abord puis à pied ensuite.

Bien que blessé, notre Seigneur de Carrouges réussit à faire choir Le Gris et à le tenir en respect avec son épée « Manus Deï » avant d’exécuter la justice de Dieu avec l’accord du Roy.

Ainsi, même sans les aveux de l’accusé, la mort reconnaissait en Le Gris le criminel.

Quelque temps après un malfaiteur avoua le viol parmi d'autres crimes.

L'infaillibilité du duel judiciaire fut alors fortement entamée.

Jehan de Carrouges continua sa carrière de Chevalier au service du Roy et trouva la mort en croisade contre les Sarrazins de Bajazeth, à la fameuse défaite de Nicopolis où il avait suivi son compagnon Jean II Le Meingre dit Boucicaut.

Ses trois fils Robert, Thomas et Jehan ne ternirent point l’honneur de la famille en combattant vaillamment au prix de leur vie, contre l’invasion anglaise et du coup, ils se virent confisquer leur château de Carrouges au profit d’un écuyer du Roi Henry V d’Angleterre, « Jean de Montoëre ».

C’est Jean Blosset, fils de l'époux de l’héritière de Carrouges qui recueillera le château après la Guerre de Cent Ans.



Le chateau des Nouettes à Aube


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Le Chateau des Nouettes à Aube , ce chateau ayant appartenue à la comtesse de Ségur


Le château des Nouettes est situé à Aube, dans le département de l'Orne et la région de Basse-Normandie.

Il fut la résidence de la comtesse de Ségur, née Rostopchine, de 1821 à 1872, où elle écrivit ses célèbres récits.

D'une superficie de 72 hectares, le domaine comprend, une maison d'habitation avec cour et jardin de maître.

Il y a aussi les maisonnettes du concierge et du jardinier, ainsi qu'une ferme, des prairies et des bois. Le parc est planté d'arbres vénérables.

Depuis 1930, propriété du département de l'Orne, le château des Nouettes abrite aujourd'hui un Institut médico-éducatif.


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Haras national du Pin


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Le Haras du Pin.


Le Haras national du Pin se trouve sur la commune Le Pin-au-Haras, dans le département de l’Orne, en région Basse-Normandie.

C’est le plus vieux des 20 haras nationaux français.



Histoire


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En 1665, Colbert et Louis XIV décident de créer l’administration des haras afin d’y élever des étalons et pousser les recherches sur l’amélioration des races.

Le site fut choisi en 1714 pour la qualité de ses pâturages et les facilités d’approvisionnement en eau.

Le domaine du Pin est acquis de Louis de Béchameil, conseiller d'État, par le gouvernement du Roi.

Les bâtiments actuels (écuries et château) furent construits sous le règne de Louis XV, entre 1715 et 1730, par l'architecte Pierre Le Mousseux sur des plans de Robert de Cotte, premier architecte du Roi depuis la mort de Jules Hardouin-Mansart.

L’écrivain Jean de La Varende l’avait surnommé le « Versailles du Cheval ».

Le parc est imaginé par Le Nôtre dans la tradition des jardins à la française.

En 1789, il échappe de peu à la destruction.

Le Haras fut occupé par les Prussiens en 1871 et les Allemands en 1940 et se trouva au cœur du site de la bataille de Normandie, proche de Falaise, sans avoir subi de dommages.


Le Haras aujourd'hui


Les Chateaux de l'Orne 800px-62

Le Haras national du Pin se situe au cœur d'un vaste domaine, le domaine du Pin.


Les terrains du haras s'étendent sur la commune du Pin-au-Haras mais aussi sur celles voisines d'Exmes, La Cochère, Silly-en-Gouffern et Ginai.

L'ensemble est classé aux Monuments historiques.



Activité du Haras


Toujours en service, le Haras du Pin appartient à l’État et poursuit les recherches génétiques sur la reproduction des chevaux.

Le haras s’étend sur plus de 1 000 hectares (250 de bois, 630 de prairies) dans la campagne ornaise et abrite 40 étalons d’une dizaine de races différentes qui donnent plus de 10 000 saillies par an.

Le domaine du Pin comprend le centre de formations professionnelles des Haras, la jumenterie du Pin, l'hippodrome de la Bergerie, les carrières et l'INRA.

Le Haras accueille, outre les courses du Pin, des compétitions internationales comme le championnat d’Europe d’attelage en 1979, le Congrès mondial des percherons en 1989 et 2011 ou la coupe du monde de concours complet d'équitation en 2010.

Le Haras accueille de nombreux touristes et propose des visites guidées toute l’année. Avec une fréquentation annuelle de 60 000 à 70 000 visiteurs, le haras est le premier site touristique de l’Orne.

Le « parcours-découverte de l'écurie n°1 » est un espace muséographique dédié au cheval, installé en 2006 dans une écurie du XVIIIe siècle.

Des présentations équestres en musique sont organisées tous les jeudis après-midi de juin à septembre.


Anecdotes


Furioso, célèbre étalon né en 1939 et mort en 1967, est le seul cheval enterré au haras.


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MessageSujet: Manoir de la Bérardière   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 9:36

Manoir de la Bérardière


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Le château de la Bérardière, par Charles Léandre, Pastel, 1905


Type Manoir
Début construction XVIe siècle et XVIIe siècle
Propriétaire initial Jehan Roussel
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Famille Roulleaux-Dugage
Destination actuelle Propriété privée
Protection Inscrit MH (1974, manoir)

Pays France
Anciennes provinces de France Normandie
Département Orne
Commune Saint-Bômer-les-Forges



Le manoir de la Bérardière, situé sur le territoire de la commune de Saint-Bômer-les-Forges, dans l’Orne, sur la route de Tinchebray à Domfront est un manoir de la fin du XVIIe siècle (1695), construit, à l’emplacement de constructions antérieures, pour Jacques de Roussel, avocat, lieutenant criminel à Domfront, avec un bâtiment principal, une cour d’honneur et deux pavillons d’entrée.

Une Association des Amis de la Bérardière, créée en 2008, a pour objectifs de sauvegarder le domaine, de veiller à son entretien et de le mettre en valeur par l'organisation de manifestations culturelles.



Histoire


En 1461, l'arrière-fief de la Bérardière entra dans la famille Roussel par le mariage de Jehan Roussel, écuyer, originaire de Chérencé-le-Roussel, dans la Manche, avec Augustine Hallé de Jumilly, dame de la Bérardière.

Selon d'autres sources, c'est le 22 juillet 1398 que la Bérardière passa dans la famille Roussel, par un échange de cette terre, appartenant à Perrin Furon, contre celle de la Thiboudière et de la Brionnière, appartenant à Jehan Roussel, écuyer, et sa femme Perrette Fourré.

Les Roussel n'ont jamais été anoblis mais possédaient des charges anoblissantes, qu'ils ne pouvaient, en principe, transmettre à leurs descendants ou à leurs collatéraux.

La charge la plus souvent exercée par les Roussel est celle d'avocat.

Ils se rattachaient ainsi à la noblesse de robe.

Même si quelques Roussel cultivaient eux-mêmes leurs terres, nombre d'entre eux se sont toutefois illustrés dans la magistrature, l’Église ou la science.

On peut citer, entre autres, Henri-François-Anne de Roussel, professeur de médecine à l'Université de Caen et Jean-Henry Roussel de la Bérardière, professeur de droit dans la même université.

En 1695 ou 1697, Jacques de Roussel, avocat, lieutenant en l'élection de Domfront, fit construire le manoir tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Outre la Bérardière, les Roussel possèdaient de nombreuses terres à Saint-Bômer-les-Forges: la Bouverière, la Benoistière, la Prairie, la Maigrère, la Rainfrère, Montpatry, etc.


Ils prirent l'habitude d'ajouter le nom de leur terre à leur nom de famille afin de se distinguer les uns des autres, bien qu'ils fussent tous cousins.

L'usage de la particule semble s'être développé surtout à partir du XVIIe siècle.

Sous la Révolution, la Bérardière joua un rôle important dans la chouannerie normande.

Le général de brigade Guidal, qui commandait le département de l'Orne, y rencontra le baron de Commarque, colonel de la division de Flers (1799-1800) dans l'Armée catholique et royale de Normandie, lequel résidait alors à la Bérardière où il avait établi son état-major.

Louis de Frotté y vint régulièrement à la même époque.

Il y reçut, du général Guidal, un sauf-conduit pour se rendre à Verneuil-sur-Avre, devant lui permettre de négocier une trève .

En 1801, Jean-Henry Roussel de la Bérardière meurt à la Bérardière.

En 1802, Marie-Rose, fille de François-Henri de Roussel, épouse H. Bidard de la Thiérière. Leur fils, Georges, lègue le domaine à son cousin, Émile Bidard-Huberdière.


Les artistes peintres s'intéressèrent également au manoir.

En 1908, à l'invitation du Docteur Bidard, Gaston La Touche et Charles Léandre se rendirent à la Bérardière.

Un pastel sur toile de Léandre, daté de 1905, s'intitule Le Château de la Bérardière.

En 1910 ou 1911, Émile Bidard-Huberdière lègua la Bérardière à Georges Henri Roulleaux-Dugage, évitant ainsi le morcellement du domaine et sa probable mise en vente .

Le manoir est inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 3 mai 1974 et le parc par arrêté du 15 novembre 1995.

Il se visite uniquement sur rendez-vous.

Quant au parc, il se visite librement le dimanche.

Les Journées européennes du patrimoine sont parfois l’occasion d’une ouverture exceptionnelle, comme ce fut le cas en 2009.

Le 14 mai 2011, le manoir participe au Festival Pierres en Lumières, organisé par le conseil général de l'Orne.


Description



Un jardin à la française, clos de mur, avec un petit escalier de pierre et portes, jouxte le bâtiment central.

A l’angle du jardin se dresse un imposant pavillon carré, dit « Pavillon des Archives », aménagé en bibliothèque au XVIIIe siècle.

Il est flanqué d’une tourelle élancée de style Renaissance, datant de la fin du XVe siècle.

Un escalier extérieur permet d'accéder, au premier étage, à une pièce unique, comportant une belle cheminée en granit.

La bibliothèque contient le chartrier de la Bérardière, dont certaines archives datent du XVe siècle, ainsi que des ouvrages rares.

A l’angle opposé, une petite chapelle, construite en 1745 et consacrée l'année suivante, est dédiée à Saint François-Xavier.

Elle abrite un autel de style Louis XIV en bois sculpté et doré, ainsi que des stalles en chêne.

Deux vitraux sont disposés de chaque côté.

Le bâtiment central, rectangulaire, est construit en granit.

L'entrée, après avoir monté quelques marches, donne sur un grand escalier en chêne avec marches en briques.

Des boiseries décorées, surmontées de peintures en camaïeu, remontant à la moitié du XVIIIe siècle, ornent la salle-à-manger et le bureau.

À gauche s'ouvre un salon Louis XV, suivi d'un salon Louis XVI dont les boiseries sont décorées de scènes de chasse. L'étage contient quinze chambres, dont une ornée de boiseries Louis XIV avec un grand lit à baldaquin.

On peut voir un portrait de Jean-Henry Roussel de la Bérardière, ainsi que de nombreux dessins au crayon en deux couleurs que ce dernier exécuta entre 1794 et 1798, représentant ses amis ou ses voisins.

On remarque aussi des tapisseries des Gobelins des XVIe siècle, XVIIe siècle, et XVIIIe siècle et un portrait de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, ancêtre des propriétaires actuels.

Au-dessus d’une toiture d’ardoise se dressent deux monumentales cheminées ornées des « boules de noblesse », particularité décorative propre au Domfrontais du XVIIe siècle.

L’entrée, dans le prolongement d’une longue avenue boisée, se compose d’une cour d’honneur encadrée par deux pavillons à tourelles avec meurtrières, rappelant le caractère défensif de l'habitation initiale.

Un portail réunit les deux pavillons, se composant d’une porte charretière et de deux portes piétonnières.

Au-dessus de l’une de ces portes piétonnières (porte gauche) a été sculpté le blason des Roussel qui se lit ainsi : D’argent, de cœur de gueules, entouré de trois trèfles de sinople, posés 2 en chef et 1 en pointe.

Les Roussel ont en fait repris le blason des Hallé de Jumilly, en y ajoutant le cœur de gueules au XVIIe siècle.

Autour de la grande avenue bordée d'arbres séculaires, ont été aménagées, au XVIIIe siècle, des promenades sur de larges talus, dont on a pu souligner l'intérêt ethnologique.

Le bois a complètement disparu après la tempête de 1999, mais il a été replanté dans le même esprit.

Entre 1912 et 1919, à l’initiative de la famille Roulleaux-Dugage, des modifications sont apportées : une tour polygonale est construite au centre de la façade arrière, ainsi qu’une aile en retour, dans le même style que le manoir.

Les dépendances, après avoir subi quelques transformations au XXe siècle, datent du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle.

Des écuries, dans le style vieux-normand, ont également été construites.


Seigneurs et propriétaires




Aveline Le Maignan, marié à Gilonne de Saint-Bômer.

Jehan Roussel, avocat, garde des sceaux de Carentan (1443), époux de Perrette Fourré, dame de la Bouvérière et de la Benoistière, vers 1440-1450.

Jehan Roussel, sieur de la Bouvérière, marié, vers 1480, à Augustine Hallé de Jumilly, dame de la Bérardière.
Mathurin Roussel, sieur de la Bouvérière, de la Benoistière et de la Bérardière, exempt-archer de la garde du Duc d'Alençon, puis laboureur de ses terres de la Noé-aux-Geais, marié à Julienne Philippe, assassiné en 1530 par Gilles Pellier, sieur de la Faudrie.

Guillaume Roussel, sieur de la Bérardière, marié à Madeleine Le Court.

Michel Roussel, avocat, sieur de la Bérardière, marié à Jeanne Barré, puis, en secondes noces, à Marie de Bizeul.

Charles de Roussel (mort en 1642), avocat au Grand Conseil, sieur de La Bérardière et de La Geslinière époux de Françoise Coignard (morte le 12 décembre 1665).

Jacques de Roussel (né en 1641), sieur de La Bérardière, avocat, lieutenant criminel en l'élection de Domfront époux de Jacqueline le Riboullé.

Henri-Claude de Roussel, sieur de la Bérardière, secrétaire du Roi, maison et couronne de France, lieutenant criminel à Domfront, né en 1669, marié en 1711 à Marie-Henriette de Beaurepaire.

Jean-Henry de Roussel, sieur de la Bérardière, professeur de droit, marié en 1750 à damoiselle Jeanne Eléonore Tenneson.

H. Bidard de la Thiérière, marié à Marie-Rose de Roussel.

Georges Bidard de la Thiérière.

Emile Bidard-Huberdière.

Georges Henri Roulleaux-Dugage.

Henri-Jean Roulleaux-Dugage.



Galerie


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La Cour d'honneur



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La façade avant



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La façade arrière



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La Chapelle



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Le Pavillon des Archives




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Les Portes et Pavillons d'entrée



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Une Promenade aménagée



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L'Avenue




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La Tour polygonale



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MessageSujet: Le Chateau de Domfront   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 15:36

Le Chateau de Domfront


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Le château de Domfront est un château en ruine dans la ville de Domfront dans l'Orne.

Il s'agit d'un site protégé comme monument historique depuis 1875.

Les ruines comprennent le donjon, l'enceinte, les remparts, les tours, et autres fortifications ainsi que les anciennes chapelles de Sainte-Catherine et Saint-Symphorien.

Le château en ruine est l'objet de restaurations depuis 1984 par l'Association pour la restauration du château de Domfront.

Ces ruines s'élèvent dans un parc public, et sont donc libres d'accès.



Histoire



La Normandie ducale



Vers 1010-1020, Guillaume Ier de Bellême fait construire une première fortification, sans doute essentiellement en bois, sur l'éperon dominant la cluse de la Varenne.

En 1049, le château de Domfront, propriété de Guillaume II Talvas, seigneur de Bellême, est assiégé par Guillaume, duc de Normandie.

En 1092, les Domfrontais se révoltent contre Robert II de Bellême, transmettent leur fidélité au troisième des fils de Guillaume le Conquérant, Henri Ier Beauclerc, qui deviendra bientôt duc de Normandie (1100) et roi d'Angleterre (1106).

Après la victoire de Tinchebray en 1106, celui-ci fait de Domfront l'une des défenses des frontières du duché (comme Avranches, Mortain et Vire) et y fait ériger l'un de ses typiques donjons rectangulaires.

En 1169, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, duc de Normandie et seigneur personnel de Domfront y reçoit les légats du pape qui doivent le réconcilier avec Thomas Becket.


Le rattachement au royaume de France


Possession personnelle de Jean sans Terre, Domfront est pris en 1204 par les troupes de Philippe Auguste.

La place est concédée à Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, puis à Philippe Hurepel.

Au décès de Jeanne, son héritière, en 1251, Domfront revient au domaine royal.

En 1259, saint Louis donne Domfront à Robert II, comte d'Artois, comme douaire de sa femme.

Après sa mort (1302), en compensation pour n'avoir pas reçu l'Artois, Robert III d'Artois reçoit ses héritages et apanages normands en 1309, dont Domfront, après un procès contre sa tante Mahaut.

Ils lui sont confisqués en 1332.

En 1342, Philippe VI cède le Domfrontais au comte d'Alençon qui, en 1367, réunit la vicomté de Domfront au comté d'Alençon.

Mais entre-temps, en 1356, les troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, commandées par Robert Knolles prennent la place et la conservent jusqu'en 1366.

Durant l'hiver 1417-1418, le château est assiégé par les Anglais commandés par le duc de Clarence, et se rend le 10 juillet 1418.

Malgré un raid sur la ville en 1430, la place n'est reprise que tardivement ; ce fut l'avant-dernière place tenue par les Anglais à être reprise, quinze jours avant Cherbourg 2 août 1450.

La place est encore disputée dans les années 1466-1467 entre les troupes fidèles au roi de France et celles des princes révoltés contre son autorité, lors de la révolte du Bien public.

En 1574, le château de Domfront, qui sert de refuge au comte de Montgommery, est assiégé par les troupes royales du maréchal de Matignon et capitule le 27 mai.

Le comte est décapité à Paris en 1574 sur les ordres de la Reine en raison de son appartenance au camp protestant.

Sully ordonne de démanteler le château en 1608.

La démolition est effectivement réalisée en 1610.


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MessageSujet: Le château de Flers   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 15:52

Le château de Flers


Le château de Flers est un château situé dans la ville éponyme, de l'ouest du département de l'Orne.


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Les parties les plus importantes remontent au XVIe siècle, et il se situe au milieu d'un vaste parc comprenant un étang et un espace forestier.

Ce château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 avril 1907.



Histoire de la construction



Propriétaires successifs du domaine de Flers


Les propriétaires du domaine de Flers Règne Identité



1901 Acquisition du château par la ville
1820-1901 Famille Schnetz
1806-1820 Famille de Redern
1736-1806 Famille de La Motte-Ango
1547-1736 Famille de Pellevé
1404-1547 Famille de Grosparmy
1396-1404 Guillaume de Tournebu
1320-1396 Robert III d'Harcourt
Robert IV d'Harcourt
Robert V d'Harcourt
1180-1320 Foulques d'Aunou
Thomas d'Aunou
Xe siècle - XIIe siècle Famille de Flers



Histoire



L’origine médiévale



L’origine du château remonte à l’époque médiévale.

Il s’agit alors d’une construction modeste, en pierres et à colombages, entourée de fossés.

À la jonction de plusieurs vallées, le site est choisi parce que son terrain marécageux offre des possibilités défensives intéressantes.

Le domaine appartient successivement aux familles d’Aunou, d’Harcourt et de Tournebu entre le XIIe et le XVe siècle.




Les premières splendeurs du XVIe siècle




L’aile Est du château, flanquée de ses deux tourelles d’angle, est la partie la plus ancienne.

Elle est construite par Nicolas III de Grosparmy entre 1527 et 1541.

Selon la légende, celui-ci a acquis une fortune considérable en se livrant à des recherches alchimiques.

En réalité, son aisance s’appuie sur la possession des forges de Halouze qui font partie de son domaine.

Au milieu du XVIe siècle, le titre de baron de Flers revient à la famille de Pellevé, dont l’un des membres, Nicolas, fait une brillante alliance avec l’une des plus grandes familles de Bretagne, les Rohan.

Le domaine s’enrichit de la châtellenie de Condé-sur-Noireau, et en 1598, la baronnie de Flers est érigée en comté.


Les grands travaux du XVIIe siècle


De grands travaux d’assainissement et d’embellissement du parc sont engagés.

La plaine marécageuse est domestiquée par la création d’une pièce d’eau — le petit étang —, et un moulin est créé sur son déversoir.

Un parterre carré ceinturé d’eau est aménagé sous les fenêtres de l’aile Est du vieux corps de logis (à la place du jardin d’enfants actuel).

Il est prolongé par un potager et par un verger de même forme.

Deux allées de 500 à 600 cèdres soulignent l’axe de cette composition.

Après l’incendie des anciens communs, de nouveaux bâtiments sont construits dans l’axe de la cour d’honneur.


L’apogée du domaine au XVIIIe siècle



Des travaux sont entrepris par Louis de Pellevé et poursuivis par son fils dans l’aile Ouest en retour d’équerre.

Cette aile, remaniée par Ange Hyacinthe de La Motte-Ango au début du XVIIIe siècle, devient le corps de logis principal.

Les fenêtres de l’aile du XVIe siècle sont élargies pour s’harmoniser avec la nouvelle façade classique et améliorer le confort intérieur.

L’axe principal de l’édifice, matérialisé par le perron monumental, pivote de la direction est/ouest à la direction nord/sud pour s’ouvrir sur le parc de chasse qui s’agrémente de la perspective de grandes allées.

La grille de la cour d’honneur, décorée d’une couronne comtale, est réalisée vers 1764 par Antoine Pichard et Augustin Delaunay, maîtres serruriers à Flers.

C’est le temps de la prospérité.

Le château est luxueusement aménagé et meublé.

Le domaine s’étend loin vers le sud.


Le comte de Flers, avec ses 14 moulins et ses 28 fermes, est l’un des plus puissants propriétaires ornais.



Révolution et chouannerie



Après la mort de Ange Hyacinthe de la Motte-Ango en 1788, son fils François Paul hérite du domaine.

Il autorise les Chouans du marquis de Frotté à établir leur quartier général au château de Flers en 1793, puis en 1799 et 1800.

La partie ancienne du château est incendiée par les républicains en 1800.


Les bouleversements du XIXe siècle



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L'étang du château



Le comte de Redern, un truculent homme d’affaires prussien enrichi dans le trafic de biens nationaux, acquiert le château en 1806 et le remet en état.

Sa tentative de mainmise sur les forges de la région se soldant par un échec, ce personnage hors du commun, met en vente le domaine auprès de ses notaires parisiens Schnetz et Thirion.

En 1822, Antoine Schnetz acquiert la propriété pour son propre compte et devient par la suite maire de Flers.

Il ouvre le parc au public qui prend vite l’habitude de s’y promener et de s’y distraire.

Dans un souci de modernité, Schnetz n’hésite pas à sacrifier une partie du parc pour permettre le passage de la ligne de chemin de fer Paris-Granville et à déplacer le potager de son emplacement traditionnel pour favoriser le développement urbain.

En 1901, après le retour vers la capitale des derniers descendants de la famille Schnetz, Julien Salles, maire de Flers, rachète le domaine pour le compte de la municipalité.

Le château abrite alors l’hôtel de ville et le musée.

Outre de nombreuses rues, l'ancien parc accueillit également les infrastructures de la gare de Flers.

En 1901 le château et la propriété d'une surface supérieure à 37 hectares sont cédés à la ville sur proposition de son maire, M. Salles.

Il accueillera désormais l'hôtel de ville et sera un lieu de promenade apprécié des habitants.

Fort heureusement, le château n'est pas touché par les dévastations des bombardements de 1944.

L'étang du parc du château est le lieu du suicide par noyade de Fernande Segret, dernière fiancée de Landru, le 1er février 1968.

À la fin des années 1980, une succession de tempêtes détruit de nombreux arbres du parc.

Un projet de renouvellement se fait jour, projet qui suscite de nombreuses polémiques en dépit de la dangerosité constatée.

Le château accueille un musée, riche en peintures du XIXe siècle et en éléments liés aux traditions normandes.


Architecture



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MessageSujet: Château de Médavy   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 16:01

Château de Médavy



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Château de Médavy


Période ou style classique
Architecte inspiré par Mansart
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Protection inscrit MH 22 octobre 1926)
partiellement classé 7 juillet 1989
Pays France
Anciennes provinces de France Normandie
Région Basse-Normandie
Département Orne
Commune française Médavy


Situé à mi-chemin sur la route reliant Argentan à Sées, sur la communs de Médavy dans le département de l'Orne, le château de Médavy est une belle demeure du XVIIIe siècle, d’architecture classique inspirée de Mansart, construite sur les bases d’une forteresse plus ancienne comme en témoignent les douves et deux tours imposantes.

Le bâtiment principal actuel fut érigé entre 1705 et 1724 par Jacques-Léonor Rouxel de Médavy, maréchal de France, et l’ensemble fut embelli entre 1754 et 1789 par Pierre Thiroux de Monregard, fermier général des postes et relais de France.



Histoire



Le château de Médavy est dès le XIIe siècle une place forte du duché de Normandie.

Peu d’informations subsistent sur la première forteresse qui a été probablement détruite entre 1417 et 1449 pendant l’invasion du royaume par les armées anglaises.

Peu après la fin de la guerre de Cent ans, le domaine entre dans la famille Rouxel qui le conservera pendant environ deux cent cinquante ans (jusque vers 1730).

Un premier château est construit et le domaine est agrandi par acquisition de terres avoisinantes.

La richesse de la famille s’accroît après le ralliement de Pierre Rouxel à Henri IV : Pierre Rouxel est nommé baron en 1596 et il devient gouverneur d’Argentan, charge qui restera dans la famille jusqu’en 1725.

Françoise Rouxel,fille unique de Frédéric Rouxel (seigneur d'Aubry-le-Panthou et de Pierrefitte) et de Margueritte Labbé (dame de La Rozière),épouse le 7 janvier 1598 Antoine Osmond, seigneur du Beuville et du Mesnil-Tison.

Elle apporte donc la baronie de Médavy à la famille d'Osmond.

Le cours de l’Orne est alors détourné pour remplir les douves d’eau vive, ce qui remonte le niveau du sol du nouveau château de 1,5 à 2 m par rapport à l’ancien château.

Des tours sont construites aux quatre angles du quadrilatère de douves ; il n’en subsiste aujourd’hui que les tours Saint Jean et Saint Pierre.

À la fin du XVIIe siècle, le château de Médavy sera momentanément délaissé par la famille Rouxel au profit de l’autre berceau de la famille, le château de Grancey en Bourgogne.

La richesse de la famille s’accroît après le ralliement de Pierre Rouxel à Henri IV : Pierre Rouxel est nommé baron en 1596 et il devient gouverneur d’Argentan, charge qui restera dans la famille jusqu’en 1725.

Le cours de l’Orne est alors détourné pour remplir les douves d’eau vive, ce qui remonte le niveau du sol du nouveau château de 1,5 à 2 m par rapport à l’ancien château.

Des tours sont construites aux quatre angles du quadrilatère de douves ; il n’en subsiste aujourd’hui que les tours Saint Jean et Saint Pierre.

À la fin du XVIIe siècle, le château de Médavy sera momentanément délaissé par la famille Rouxel au profit de l’autre berceau de la famille, le château de Grancey en Bourgogne.

De nombreux membres de la famille Rouxel s’illustreront dans les armes, et deux d’entre eux seront nommés Maréchaux de France : Jacques Rouxel en 1651 et son petit-fils Jacques-Léonor Rouxel en 1724.

C’est à ce dernier que nous devons l’essentiel du château actuel de Médavy, qu’il a fait construire entre 1704 et 1725, année de sa mort.

Il s’agit d’une construction classique du début du XVIIIe siècle, fortement inspirée de Mansart.

Le château passe entre diverses mains, avant d’être acquis en 1754 par Pierre Thiroux de Monregard, un des fermiers généraux du Roi, intendant et administrateur général des postes et relais de France, puis premier valet de chambre du Roi Louis XVI en 1789.

C’est à cette époque qu’est créé le grand escalier et que seront construits les communs et le colombier(près du haras).

La terre de Médavy est par ailleurs érigée en Comté en 1769.

La Révolution de 1789 provoque l’exil de la famille de Monregard : Pierre Thiroux de Monregard meurt à l’étranger en 1792, le mobilier est dispersé en 1794, et le château reste inhabité pendant dix ans.

Pour pouvoir reconstituer le domaine de son père, Charles Thiroux de Monregard contracte des dettes importantes.

Il rase tout ce qui restait encore de l’ancien château de la famille Rouxel, hormis la cuisine et les tours.

Le château sera finalement vendu en 1812 sous la contrainte des créanciers.

Il restera inhabité jusqu’en 1820.

Madame de la Roque acquiert le château en 1820, le remet en état et l’habite à l’année jusqu’à la fin de sa vie en 1855.

Le château est à nouveau remis en état en 1867 par la comtesse de Maussion, une des héritières indirectes de Madame Laroque.

À sa mort en 1896, le domaine de Médavy compte 325 hectares.

Les héritiers de Jean de Maussion, fils de la comtesse de Maussion, vendent Médavy en 1919 à Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, industriel, président du comité central des Houillières de France, et membre de l’Institut de France.

Monsieur de Peyerimhoff résidera périodiquement à Médavy avec sa famille.

Le château sera miraculeusement épargné par les bombardements lors des batailles du débarquement en 1944.

Monsieur de Peyerimhoff meurt en 1953 et ses héritiers vendent aux enchères le domaine en plusieurs lots.

Le château est acheté par le général de Grancey, gouverneur militaire des Invalides, qui transforme le château en maison de famille pour accueillir sa famille durant les vacances.

Passionné par l’histoire des Rouxel de Médavy, le général de Grancey rassemble au château de Médavy de nombreux objets et documents sur le second maréchal de Grancey et sa famille.

À la mort du général de Grancey en 1975, Médavy est vendu à Monsieur Maurice Rey et à son épouse, déjà propriétaires depuis 1968 de la ferme et des communs où ils ont créé un haras.

Au cours de l’été 1976, le château est ouvert pour la première fois au public.

Monsieur Rey fait apparaître les pierres, enlève le plâtre recouvrant les piliers du vestibule et de l’ancienne salle à manger du premier étage.

La grande tempête de décembre 1999 met gravement à mal toutes les toitures et freine l’enthousiasme de la famille Rey dans son entreprise de remise en état du château.

Après la mort brutale de Monsieur Rey en 2004 à la suite d’une chute de cheval, sa veuve vend le château de Médavy à son actuel propriétaire.

Depuis 2005, les toitures et façades ont été entièrement refaites, et les pièces de réception ont été remeublées pour l’agrément de la visite qui se termine par une collection de cartes.


Architecture


La construction du château actuel a eu lieu de 1704 à 1725.

Seules les douves et les deux tours Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste datant du tout début du XVIIe siècle témoignent des constructions antérieures.

Les douves, leurs trois ponts et les deux tours ont été classés monument historique le 7 juillet 1989, les autres bâtiments ont été inscrits, tous les communs et le colombier le 7 juillet 1989 et les parties non classées du château depuis le 22 octobre 1926.

Le jardin du château a été partiellement classé monument historique (le sol des jardins).

Il est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables et daté du XVIIIe siècle.

Les allées de tilleuls subsistantes et les terrasses avec leurs balustrades ont aussi été classées.

Le château est ouvert à la visite tous les après-midis d'été.

Le parcours intérieur permet de découvrir un élégant escalier, des salons décorés de mobilier français du XVIIIe siècle, des portraits rappelant les précédents propriétaires, dont la comtesse Thiroux de Monregard par Louis-Michel van Loo.

Enfin deux salles des cartes bien dotées abritent des coffres espagnols, des atlas et des globes.

À l'extérieur, deux superbes allées de tilleuls offrent une promenade agréable au bord de l’Orne.

La tour Saint Jean-Baptiste transformée en chapelle et le colombier exposant des œuvres d'art africain sont en visite libre.


Vues du château



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Vue du château depuis l'allée




Les Chateaux de l'Orne 800px166

Élévation principale du château de Médavy



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MessageSujet: Re: Les Chateaux de l'Orne   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 16:09

Château de Messei



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Le château de Messei


Nom local Le Vieux Château
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Propriétaire initial Josselin de La Ferrière
Destination initiale Défense et Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Propriété privée
Protection Inscrit MH (1975)

Pays France
Anciennes provinces de France Normandie
Département Orne
Commune Messei




Le château de Messei est un ancien château fort dont il ne reste aujourd'hui que des vestiges.

Il est situé à Messei dans l'Orne, en Basse-Normandie.

Ce château flanqué de douze tours, construit au XIe siècle, possédait de larges et profondes douves, un pont-levis, une chapelle, une prison et deux cachots, ainsi qu'une basse-cour.

Situé sur l'ancienne route de Falaise à Domfront, il a joué un rôle historique à plusieurs reprises.

À ce titre, il figure parmi les plus importantes places fortes de Normandie.




Situation géographique



Situé à 650 mètres de l'église, on accède au château en empruntant un chemin à gauche, à la sortie du bourg en direction de Domfront.

A une centaine de mètres coule la Varenne, appelée localement le Morin.

Au nord, des marécages et des étangs constituent des éléments défensifs .

Il existait aussi à cet endroit une forêt, abattue en 1637.

Protégé au sud par les roches du Châtellier, le château, à l'écart du bourg, s'élève sur un plateau assez élevé.

Il est traversé par une petite rivière, la Fonte, qui a donné son nom à un chemin de ronde menant à l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, aujourd'hui communément appelée la chapelle des Roches, au Châtellier, où les seigneurs de Messei avaient coutume de se faire enterrer.

À 250 mètres au nord-est du château, à gauche en venant du bourg, se trouve un monticule entouré de grands arbres, qui a passé pour être un lieu d'exécution, mais qui était probablement l'endroit où les seigneurs rendaient traditionnellement la justice.

Cette butte constituerait l'emplacement d'une première motte, abandonnée et arasée au profit d'une autre, plus propice et mieux défendue.


Propriétaires successifs du château de Messei



Les propriétaires du château de Messei Règne Identité


1820-1901 Famille Schnetz
1806-1820 Famille de Redern
1662-1750 Famille de Louvois
Famille d’Harcourt
1582-1662 Famille de Souvré
1557-1582 Famille de Bailleul
XVe siècle -1557 Famille de Grippel
XIVe siècle -XVe siècle Famille Foulques du Merle
1095- XIVe siècle Famille d'Osbern Maréchal
? - 1095 Famille de La Ferrière


Histoire



La plus ancienne mention écrite du domaine de Messei remonte à l'an 1033; une charte datant de cette époque désigne Josselin de La Ferrière comme étant seigneur de Messei.

Le 9 mars 1095, deux fils de Jean de la Ferrière, Geoffroy et Jean, vendent le château et la seigneurie de Messei à Osbern Maréchal pour se rendre en Terre sainte, lors de la première croisade, avec le duc Robert II de Normandie.

Au XIVe siècle, il passe aux mains de Foulques du Merle, maréchal de France, qui porte alors le titre de baron de Messei.

En 1374, Guillaume VII du Merle, son petit-fils, capitaine-général en Basse-Normandie, gouverneur de Falaise et fidèle compagnon de Du Guesclin, reprend le titre.

En 1356, il est fait prisonnier à la bataille de Poitiers; les habitants de Messei participent au paiement d'une rançon pour sa libération.

En 1363, il ordonne aux habitants "d'amener pierre, chaux, sable, bois et le nécessaire à réparer la forteresse".

En 1357, il fait confirmer ses droits sur ses "sujets de Messei".

Les exigences de la famille du Merle restent mémorables.

Les archives portent la trace des plaintes portées par la population auprès du bailli du comte d'Alençon, voire auprès du Parlement de Paris (1350).

On sait qu'il a existé "une bourgeoisie franche de Messey", décidée à faire valoir ses droits .

Sa fille unique, Catherine du Merle, transmet le domaine à la famille de Bailleul, par son mariage avec Henri de Bailleul.

Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), ce château fort fut assiégé, pris par Philippe de Navarre[8] et livré aux Anglais en 1356 mais revint à la France après le traité de Brétigny (1360).

Le château fut complètement libéré vers 1450, sous le règne de Charles VII.

À la fin du XVe siècle, le château appartient à Pierre de Grippel, puis à son fils, Guillaume de Grippel.

En 1550, il meurt sans descendance, laissant ses deux sœurs Louise et Marie de Grippel se partager la succession (1551).

Vers 1557, Louise, à qui revient le château de Messei, vend sa part et l'échange contre une autre terre avec Jean de Bailleul, sieur du Renouard.

En 1582, il entre dans la famille de Souvré, par le mariage de Françoise de Bailleul avec Gilles de Souvré, gouverneur de Louis XIII pendant son enfance, et maréchal de France.

Son fils cadet, Henri de Souvré, en hérita.

En 1589, lors des guerres de religion, le château fut en partie démantelé, avec plusieurs pièces de canon, par les Ligueurs, malgré la surveillance du duc de Montpensier.

En septembre 1621, René de Souvré obtient de Louis XIII l'érection de la baronnie de Messei en marquisat, en faveur de son fils Joseph de Souvré qui meurt sans postérité en 1685, sous le règne de Louis XIV.

Le château échut alors à Anne de Souvré, petite-nièce de René de Souvré, qui épousa en 1662, le jeune ministre Louvois qui devint marquis de Messey.

En 1686, celui-ci obtient que l'érection de la baronnie en marquisat soit maintenue en sa faveur.

En 1750, il est vendu par les arrière-petits-enfants de Louvois, héritiers de Marie-Madeleine Letellier de Louvois de Barbezieux, duchesse François d'Harcourt, au comte de Flers, Ange Hyacinthe de La Motte-Ango.

Lors de la Révolution, le château était désert et abandonné.

En 1806, il fut acheté par un Prussien, le comte von Redern, fils d'un maréchal de Prusse et diplomate en Espagne et en Angleterre, qui le revendit en 1820 aux Schnetz, notaires à Paris.

Philippe Schnetz, fils des notaires, décida de le faire démolir vers 1850 afin de servir de carrière de matériaux pour la construction de la ferme de la Fonte.

C'est à cette époque que l'on retrouva, en démolissant un mur de l'ancienne prison du château, le matériel nécessaire pour frapper des pièces d'or à l'effigie de Charles IX.

Il ne subsiste aujourd'hui qu'un pan de mur inclus dans un bâtiment agricole, les douves et les deux mottes féodales inscrits aux Monuments historiques par arrêté du 3 juillet 1975.

Les visites ne sont pas autorisées.


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MessageSujet: Le château du Repas   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 16:18

Le château du Repas


Le château du Repas est un château situé dans la commune de Chênedouit, dans le département de l'Orne.

Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1967.


Histoire de la construction


Situation du château


Comme le montre bien la carte de Cassini établie au XVIIIe siècle, le château du Repas a été construit - à environ 6 lieues de Falaise - près d'un grand axe de communication pour ce secteur de la Normandie: le grand chemin de Falaise à Domfront.

Ces deux places-fortes jouent un grand rôle dans l'ancien duché, aux XIe et XIIe siècles et pendant le long affrontement entre les royaumes de France et d'Angleterre traditionnellement connu sous le nom de Guerre de Cent Ans.

L'embranchement vers Briouze, place forte de moyenne importance mais siège d'une sergenterie de la vicomté de Falaise, se situe près du château du Repas.

On peut encore voir — près de mille ans plus tard — d'autres châteaux et maisons fortes à proximité de cette même ancienne route, fortins bâtis à des endroits importants à contrôler comme le château de Saint-Pavin sur Bazoches-au-Houlme, près du lieu de franchissement de la Baise, et le château de La Forêt-Auvray, à proximité du franchissement de l'Orne.

Ces châteaux placés à intervalles rapprochés — sortes de relais de l'autorité ducale puis royale (haltes avec changement de cheval pour les "chevaucheurs d'écurie" porteurs du courrier officiel ? hébergement ? repas ?) — avaient un rôle à jouer tant du point de vue sécuritaire que commercial, en contrôlant les déplacements, en sécurisant et facilitant les échanges, en percevant les droits de passage.

Quoi qu'il en soit, le lieu-dit le Repas était occupé bien avant, dès la préhistoire, comme l'indiquent le menhir situé à proximité du château ainsi que la hache de pierre trouvée par le baron de Cheux, selon Thierry Churin ci-dessous référencé.



Le toponyme


En ce qui concerne l'origine du nom "Repas" — avec le sens qu'on lui donne aujourd'hui — il y a lieu de noter qu'il n'apparaît qu'au XIIe siècle.

On trouve « Sanctus Julianus militum » et « Repastus » dans des Pouillé (registre ecclésiastique)s du diocèse de Séez du XIVe siècle, pour désigner cette paroisse.

D'autre part, il est assez fréquent de constater — tant pour les noms de lieux que pour les noms de familles — que ceux-ci ont évolué au fil des siècles, l'orthographe actuelle étant souvent la transcription par les clercs (civils ou religieux) du langage oral longtemps utilisé par la majorité de la population ou la traduction du terme latin précédemment utilisé dans les documents officiels.

Ainsi on trouve la transcription Chesnedouet pour Chênedouit.

Selon la légende rapportée par Henri Dontenville (Histoire et géographie mythiques de la France) : « Le château du Repas conserve la mémoire d'un dîner de notre géant » (ie: Gargantua)... tout comme la Pierre à Gargantua située non loin de là, sans doute.

Cependant, aucune source actuelle crédible ne permet d'avoir une explication plus sérieuse ; il n'est d'ailleurs pas exclu que le lieu-dit n'ait pas porté ce nom avant le XVIe siècle et Rabelais, l'auteur des fameuses aventures de Gargantua et de Pantagruel.




Architecture



Ancienneté du château



Le château actuel a vraisemblablement remplacé une construction plus ancienne — comme cela a été le cas pour bon nombre de demeures nobles — à partir du moment où les anciennes fortifications ont perdu une grande partie de leur efficacité avec les progrès de l'artillerie.

En effet, au milieu du XVe siècle (soit avant l'actuelle construction), Michel le Verrier est déjà appelé "Seigneur du Repas, de Lougé, de Crèvecœur".


Construction actuelle


Le style du monument permet aux spécialistes de dater le château actuel du début du XVIIe siècle (certains précisent même entre 1605 et 1615, soit en majeure partie sous le règne de Henri IV.)

Bâti selon le style Henri IV de France, la bâtisse entourée de douves est disposée en forme de « U » autour d'une cour.

Le corps de logis, traversant, est composé de deux étages ; à chaque extrémité du corps principal se trouvent deux pavillons an ailes, à l'aspect robuste.

Ce corps principal est situé face au pont-levis, au fond de la cour.

Deux ailes en retour d'équerre abritant deux galeries à l'étage, supportées par des linteaux à encorbellement sur collines jumelées, donnent accès à deux pavillons venant clore la composition.

L'ensemble forme un édifice d'une homogénéité parfaite, entouré de fossés avec une cour bien fermée.
Côté cour, le château s'ouvre sur une longue perspective arborée.

Sur l'arrière, le château donne sur un petit jardin à la française.

Un large perron, à double évolution dans l'axe de la cour d'honneur, conduit à un vestibule dallé de marbres disposés en mosaïque.

Le château présente une impressionnante collection de cheminées en granit, dont l'une repose sur deux colonnes doriques de quatre mètres de hauteur.

Dans le pavillon de gauche en façade qui contient un appartement particulier, il est décrit en 1967 un plafond peint par Le Brun, représentant un sujet mythologique, une victoire ailée distribuant des couronnes.

Le château du repas renfermait encore au début du XXe siècle une impressionnante collection de meubles précieux, tapisseries anciennes et lambris, que quatre ventes successives ont achevé de disperser.

Il n'en reste, particulièrement après le passage de Noriyoshi Ishigooka, presque plus rien.

Il est à déplorer quelques initiatives malheureuses de ce propriétaire quant à la décoration intérieure peu en harmonie avec le lieu et son histoire, tout comme le bétonnage anti-sismique et quasi irréversible des allées centenaires de la propriété.

La propriété compte également l'ancienne église de la commune du Repas, ainsi que le presbytère.

En 2007, l'ensemble de la propriété menaçait ruine.

L'actuel propriétaire a sauvé l'église et le presbytère en 2008 en restaurant toutes les couvertures, et poursuit actuellement son travail de sauvetage sur les couvertures du château.

L'architecte en Chef des Monuments Historiques chargé du dossier est Daniel Lefebvre.


Propriétaires successifs


Famille Le Verrier


Armoiries: D'argent à la hure de sanglier de sable, défendue d'argent (noter le calembour: du repas= d'hure..pas, pour hure...défendue)

Au XVe siècle, la terre du Repas (et son château ou manoir?) appartient à la famille "le VERRIER" (vers 1450, Michel le VERRIER est dit "Seigneur du Repas, de Crèvecoeur et du Champ-de-la-Pierre", selon la généalogie de thleconte sur Généanet ).

En 1550, dame Philippe de Craon -veuve de Guillaume le Verrier- cède le château du Repas à son beau-frère Samson Sallet.

Famille Sallet


Armoiries: D'argent à deux roses de gueules en chef et un cœur du même en pointe

Vers 1535, la fille de Jean II le Verrier (Seigneur du Repas et gouverneur de Falaise): Renée le Verrier — dite "Dame du Repas" — épouse Samson Sallet.

Les Sallet avaient été anoblis -par l'édit de Louis XI de 1470 dit édit des francs-fiefs- pour leur fief du Petit Samoy en Saint-Pierre-du-Regard situé dans la vicomté de Vire.

Par la suite, cette famille s'illustrera particulièrement dans la noblesse de robe en occupant des fonctions importantes au Parlement de Normandie, à Rouen et à Caen. (La noblesse de cette famille normande sera d'ailleurs confirmée par le roi Louis XIV en 1667).

En 1535, Samson Sallet -seulement noté: "de noblesse petite"- sieur du Petit Samoy à St Pierre du Regard, est bailli de Saint-Aubert(sur Orne) pour l'Abbaye Saint Étienne de Caen.
Il décède vers 1604.

Le croisement des données historiques et généalogiques permet de penser que le château que nous voyons au lieu-dit "le Repas" aurait été construit par Baptiste Salet (aussi noté Jean-Baptiste Sallet) — le fils des précédents — (noté comme Seigneur du Repas dans les documents émanant du tabellionnage de la Forêt-Auvray, par exemple).

Baptiste (ou Jean-Baptiste) Sallet (le "rebâtisseur" probable du château) est le plus titré de la lignée: Conseiller à la Cour de Normandie et Garde des sceaux au présidial de Caen, Sénéchal de l'abbaye Saint Étienne et Premier président de la Cour des Aides de Normandie.

Nicolas Sallet, son fils, est simplement dit "Seigneur du Repas, de la Fresnaye, des Yveteaux, de la Motte (en Crasménil)", mais il agrandit son domaine: selon le tabellionage de la Forêt, "Il réunit à ses terres Chesnedouit et Chesnesecq pour la somme de 3600 livres, à payer à Philippe de Cousin -chevalier Seigneur de Saint Denis-" .

NB: Georges Ier Sallet — frère du précédent — est Seigneur de Quilly; suivant les traces de son père Jean-Baptiste, il est noté comme "très fameux et très célèbre avocat" à Rouen, puis procureur au Parlement de Normandie.

Alexandre Sallet — fils du précédent — est Conseiller à la Cour (ie: au Parlement de Normandie).

Georges II Sallet — frère du précédent — est Abbé commendataire de l'importante abbaye d'Ardennes près de Caen.

Enfin, selon le tabellionage de la Forêt, en 1680, le Seigneur du Repas est Alexandre Sallet (fils probable de Nicolas Sallet, décédé vers 1659).


Familles de la Cour, de Cheux et de Banville



Armoiries de la famille de Cheux (qui occupe le château du Repas pendant près de deux siècles) : d'argent à la croix annelée de sable


Au début du XVIIIe siècle - en l'absence d'héritier mâle dans la famille Sallet - la terre du Repas passe d'abord à la famille de la Cour (à la suite du mariage de "noble dame Anne Gilonne Sallet, dame du Repas", avec Charles de la Cour, écuyer) puis -à la génération suivante- à la famille de Cheux (par suite du mariage de Marguerite de la Cour -fille des précédents- avec Gabriel de Cheux).

À la veille de la Révolution de 1789, le fils de Gabriel de Cheux: le contre-amiral Charles, Alexandre, Anne baron de Cheux du Repas -né au Repas en 1759- chevalier de l'ordre royal de Saint Louis, est envoyé par le roi Louis XVI à la recherche de La Pérouse. Il décède un demi-siècle plus tard, en 1840.

(Le frère aîné de l'amiral: l'Abbé François Gabriel de Cheux (1755-1816) -né et inhumé au Repas-, est vicaire général de l'évêque de Coutances avant 1789; il est nommé évêque de Séez en 1816 mais il décède accidentellement avant d'entrer en fonctions).

Le fils du contre-amiral: le baron Charles Alexandre Marie de Cheux du Repas — ancien page de Charles X de France — occupe le château du Repas jusqu'à son décès en 1884. Alors s'éteint la branche de la famille de Cheux du Repas. (Une autre branche de la famille de Cheux subsiste de nos jours).

Le château devient alors la résidence du vicomte Georges de Banville - petit neveu de l'amiral E de Choux née Françoise Hébert de Beauvoir du Boscol-; le vicomte est un parent du poète Théodore de Banville.(Le fonds "de Banville" a été remis à la ville de Flers).

Depuis le XXe siècle


Au début du XXe siècle, la belle demeure se dégrade mais le comte Frotier de Bagneux -qui acquiert le château en 1905- s'empresse d'entreprendre les travaux d'entretien nécessaires.

(La famille Frotier de Bagneux reste propriétaire des lieux jusqu'en 1978).

Par la suite, le château appartient au peintre japonais Noriyoshi Ishigooka qui fait effectuer certains travaux peu appréciés des admirateurs de belles pierres.

Mais depuis 2006, le nouveau propriétaire -M. Henry Dewavrin- s'efforce de redonner tout son lustre à ce remarquable élément du patrimoine normand.



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MessageSujet: Château de Vaugeois   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 16:51

Château de Vaugeois


Les Chateaux de l'Orne Lossy-10

Le château de Vaugeois vers 1900



Début construction XVe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Dame des Prez

Pays France
Ancienne province Normandie
Région Basse-Normandie
Département Orne
Commune Saint-Ouen-le-Brisoult





Le château de Vaugeois est situé à Saint-Ouen-le-Brisoult (Orne) et s'étend sur les communes voisines de Neuilly-le-Vendin et de Madré (Mayenne).


Il est traversé par la rivière Mayenne.



Construction


La construction du château est antérieure à 1510.

D'importants pavillons encadrant la cour d'honneur ont ensuite été édifiés, à la fin du XVIe siècle, et des travaux de rénovation significatifs sont intervenus au début du XVIIIe, en utilisant notamment la carrière d'ardoises de la propriété.

Les murs d'enceinte ont été abattus à cette époque.

Au XIXe siècle, le logis a été détruit puis reconstruit en plusieurs étapes, la dernière intervenant peu avant 1900 avec l'érection d'une tour de briques et pierres volumineuse dans le goût du temps.

Au moment de la Révolution, le château s'étendait sur deux cours parallèles : la cour d'honneur était dominée par le logis proprement dit (dont le château de Sainte-Marie-la-Robert voisin peut donner une idée), orienté ESE-ONO.

Deux longs bâtiments l'encadraient, chacun terminé par un pavillon Henri IV, dont l'un faisait la séparation d'avec la basse-cour.

Le bâtiment sud comprenait une chapelle et le bâtiment nord, en communication avec la basse-cour, des écuries et des étables.

La basse-cour était bordée au nord d'un immense bâtiment à usage de grange dîmière, parallèle à celui formant séparation avec la cour d'honneur.

La maison du fermier (détruite au XXe siècle), la fosse à purin, le puits à capuchon et des auges de pierre occupaient la cour.

Un colombier aujourd'hui disparu se dressait à l'ouest du château.


Les seigneurs de Vaugeois


Avant 1585


Siège d'une seigneurie dont les premières traces remontent au tout début du XVe siècle, Vaugeois a été transmis par successions depuis cette époque et n'a connu sa première cession qu'après 1864.

Vers 1400 Vaugeois appartient à dame de Prez (Desprez ou Després) qui le transmet à son fils Guillaume, époux de Raoulette Boutrou. Jean de Prez fils de Guillaume hérite Vaugeois le 18 novembre 1488.

Son fils Jean II épouse Jeanne de La Chapelle le 27 février 1507 et devient propriétaire de Vaugeois qui échoit ensuite à sa fille Jeanne, épouse de Jean de Mondot. Leur fils Joachim épouse Nicolle du Bailleul.

Il meurt en 1593 et Vaugeois passe à sa fille Françoise de Mondot (1565-1626), lors de son mariage le 3 octobre 1585 avec Michel de Montreuil (ca 1538-1621).


La famille de Montreuil


Dit le capitaine de La Chaux, Michel de Montreuil s'est illustré pendant les guerres de religion en combattant Gabriel Ier de Montgommery dans la région de Domfront puis les ligueurs du Val de Saire comme gouverneur des château et ville de Cherbourg et bailli d'épée du Cotentin.

C'est lui qui érigea les deux pavillons Henri IV encadrant la cour d'honneur grâce aux subsides reçus du roi, dont il sera l'un des gentilshommes de sa maison.


Les Chateaux de l'Orne Vaugeo10

Armorial de Vaugeois: Argouges, Tréton de Baladé, Mondot, Montreuil, Thomas, Saint Denis, Doynel de Montécot



À sa mort, son fils Hervé (1597-1671) est le second Montreuil seigneur de Vaugeois.

Il épouse en 1624 Jeanne Thomas, fille de Nicolas, seigneur de Verdun.

Comme son père, il devint bailli d'épée du Cotentin et commanda l'arrière-ban de l'année 1639.

Après lui, Vaugeois revient à son fils René de Montreuil (1632-1705), né et mort à Vaugeois, qui sera choisi par la noblesse du bailliage de Falaise et Vire pour conduire l'arrière-ban de l'année 1693.

René de Montreuil avait épousé en 1672 Lézine Lemarquetel de Saint-Denis, héritière de nombreux fiefs.

Leur second fils René Charles Henri (1678-1728) hérita Vaugeois.

Il fit campagne en 1706 comme mousquetaire du roi et épousa en 1708 Charlotte Tréton de Baladé (1690-1759), fille d'un maître de forges.

Leur fils aîné René Charles Pierre (1709-1779) épousa le 15 décembre 1742 Renée Françoise Olive Doynel de Montécot (ca 1715-1796) au château de Boucéel, dans l'Avranchin.

Plus connue sous le nom de comtesse de La Chaux, cette femme est l'auteur des Manuscrits de La Chaux, documents rédigés pour la plupart d'après les innombrables titres du chartrier de Vaugeois : titres d'aveux, de créances et dettes provenant de transferts d'héritages liés en particulier aux nombreux fiefs apportés par mariages dans la famille de son mari.

Elle est également l'auteur de Mémoires intimes grâce auxquels nous est connue la vie à Vaugeois au XVIIIesiècle.

Leur fils Charles Claude Olivier de La Chaux Montreuil (1743-1818) fut d'abord, comme son père, page de la Grande écurie du roi, dont il sortit en 1764 lieutenant dans le régiment Dauphin.

Il épousa le 7 janvier 1774 Victoire d'Argouges, fille de Louis François et de Marie Élisabeth d'Autemare d'Ervillé, descendante d'un compagnon de Guillaume le Conquérant, qui lui apporta entre autres biens le château et la terre de Rânes, non loin de Vaugeois.



Après les Montreuil



Mais la Révolution passe à Vaugeois et la famille l'abandonne pour aller s'installer à Rânes.

Charles Claude Olivier décède en 1818, sa veuve en 1822.


Vaugeois échoit à leur fille Charlotte Odile Geneviève qui épouse en 1801 Victor Amédée Marie de Broglie (1772-1851).


Leur fille Victorine Gabrielle épouse Charles Alphonse de Bergues-Saint-Winocq (1791-1864).

Vaugeois sera vendu après sa mort et livré à des fermiers et des marchands de bien avant d'être repris à la toute fin du XIXe siècle par Auguste Brölemann qui agrandira le logis.


Sa fille Nelly de Sercey vendra le château en 1958 à Geoffroy Frotier de Bagneux, compagnon de la Libération.

Vaugeois est encore dans sa famille aujourd'hui.



Les émeutes de la Révolution française



Les émeutes qui agitèrent le Passais en juillet 1789 n'épargnèrent pas Vaugeois.

Les paysans, précédés de meneurs décidés, allaient de château en château pour faire — sous la contrainte — renoncer les seigneurs à leurs droits féodaux et seigneuriaux.

À Vaugeois, ils arrivèrent le 27 juillet vers dix heures du matin, après avoir quitté bredouilles la veille le château de La Coulonche appartenant aussi à Olivier de Montreuil.

Au nombre d'environ un millier, armés de fusils, de sabres, de brocs, de faucilles, de bâtons ferrés, ils réclament qu'on leur livre l'intendant (qui s'était enfui) et sous la menace de fusils, après avoir maltraité la comtesse de La Chaux, ils exigent d'Olivier de Montreuil une renonciation en bonne et due forme, devant notaire, à tous ses droits concernant les paroisses dans lesquelles il avait des fiefs.

Le gros chartrier est brûlé.

Pendant ce temps, les émeutiers vont piller toutes les provisions à la ferme et percent les fûts de cidre.

Ils quitteront Vaugeois dans la soirée pour se rendre au château de Couterne chez Monsieur de Frotté pour obtenir les mêmes renonciations.

Dans les jours qui suivent, la famille de Montreuil quitte Vaugeois et n'y retournera plus.



Arbre remarquable


Les Chateaux de l'Orne Lossy-11

Un chêne multicentenaire à Vaugeois



Un chêne pédonculé situé sur le domaine de Vaugeois a une circonférence mesurée à un mètre cinquante du sol de plus de cinq mètres.



Dernière édition par Romy50300 le Jeu 25 Oct 2012 - 18:46, édité 2 fois
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MessageSujet: château de Vimer   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 16:55

château de Vimer

Le château de Vimer est situé sur la commune de Guerquesalles, près de Vimoutiers, commune du département de l'Orne en Pays d'Auge, dans la région Normandie, en France.


Histoire


Le château de Vimer a été construit au début du XVIIIe siècle sans doute par Nollet de Malvoüe, dont les armes figurent sur une taque déposée à la ferme. René Balthazar Alissant de Chazet achète la propriété en 1774 et le général Watier y trouve refuge à la chute de l'Empire.

Le baron de Mackau y a fait faire des travaux de 1897 à 1903.

Cet édifice a servi d'hôpital de campagne après le bombardement de Vimoutiers le 14 juin 1944.


Architecture


Le château de Vimer est constitué d'un corps de logis avec deux ailes en retour en pierre avec brique en remplissage, couvert d'ardoises alors que les dépendances sont couvertes de tuiles plates et ardoises.


Parc et jardins


Le jardin du château de Vimer dessiné par l'architecte paysagiste Bulher en 1840 présente une allée, une serre et un jardin potager qui sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables
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MessageSujet: Re: Les Chateaux de l'Orne   Les Chateaux de l'Orne Icon_minitimeDim 9 Juin 2013 - 17:51

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